Le traitre

À titre de membre du bureau politique du Réseau de résistance du Québécois et de chroniqueur du site Internet Vigile, je viens d’être mis en cause par le premier ministre du Québec, John James Charest. Dans l’enceinte sacrée de l’Assemblée nationale, il nous accuse, moi et des milliers d’autres Québécois, d’être des radicaux et de promouvoir la violence. Encore un peu et il passera un coup de fil à Ottawa pour que ses maitres lui envoient l’armée en renfort.

Appel au Parti Québécois

Le Parti libéral et la ministre St-Pierre l’ont officiellement confirmé : l’inique et assimilatrice loi 103, qui permettra à des parents francophones et allophones d’acheter des accès à l’école publique anglaise en envoyant l’un de leurs enfants dans une école passe-droit (passerelle), sera adoptée, sous le bâillon svp, ce lundi-ci. Ce nouveau coup de force des libéraux contre l’identité québécoise et contre la langue française ne devra pas demeurer impuni.

Le bâillon pour nous imposer une loi assimilatrice

Non, mais franchement, admettons-le, elle se porte drôlement bien la démocratie au Québec… Après les manœuvres répétées de Jean Charest pour éviter comme la peste la tenue d’une commission d’enquête sur la corruption dans le monde de la construction (à voir aller ces filous qui se permettent même d’engraisser leur portefeuille à l’aide des CPE, on comprend bien pourquoi), après la mascarade Bastarache où les acteurs censés faire la lumière étaient soit des amis du premier ministre, soit d’anciens militants qui cotisaient à la caisse du parti libérââl, ne voilà t-il pas que la ô combien impressionnante ministre St-Pierre forcera, à l’aide du bâillon, l’adoption de l’inique et assimilatrice loi 103. Et tout ça se passe sans que nous ayons même notre mot à dire, nous, les citoyens du Québec, les premiers concernés ! Un scandale !

Encore des rats prêts à quitter le navire?

La cause indépendantiste en est une difficile. Très difficile même. Tous en conviennent, et moi le premier. C’est pour cette raison qu’elle doit être portée et défendue par des travailleurs infatigables et courageux, par des personnes d’honneur. Cela fait maintenant 15 ans que je milite avec acharnement pour que le Québec devienne un jour un pays. Parfois avec beaucoup d’efficacité, parfois en commettant des erreurs. Mais les erreurs que j’ai commises par le passé sont uniquement attribuables à ma grande passion pour la liberté et à aucune autre chose. Et certainement pas au fait que j’eusse pu regarder, à certains moments, dans une autre direction que l’indépendance. On ne peut malheureusement pas en dire autant de tous.

Citoyens comme les autres

J’étais au rassemblement contre la loi 103, le 18 septembre. J’ai aimé le spectacle, en particulier les deux textes de mon camarade René Boulanger et la prestation de Marie-Denise Pelletier. J’y étais avec mon fils de 13 ans, venu avec moi de Gatineau. Il n’a aucune difficulté à s’identifier à la cause que défend son père. Facile pour lui: il est tombé dans la marmite quand il était petit. Le Québec et sa langue nationale, c’est sa cause aussi.

Les accommodements déraisonnables du multicuturalisme

J’ai récemment lu un débat sur les immigrés qui ne respectent pas notre langue choisissant délibérément de parler l’anglais au Québec et de comment ils profitent des accommodements.

Le problème de l’anglicisation du Québec, ce n’est pas à cause des immigrés, c’est à cause des gouvernements qui n’ont pas mis le pied à terre. Depuis son adoption, la loi 101 a été charcuté 200 fois par le fédéral, et on a dû faire de multiples modifications pour faire des compromis avec cette Cour Suprême du Canada, qui ne devrait même pas avoir de légitimité au Québec, étant donné qu’on a jamais signé la constitution.

La marche du 20 juin n’est qu’un départ.

La marche du 20 juin est une importante coalition des plus influents partis politiques et mouvements pour la promotion de l’indépendance du Québec. Pour la première fois depuis bien longtemps, tous ont mis leurs différences de côtés pour marcher ensemble dans 10 villes du Québec et créer un manifestation citoyenne de notre désir d’avoir un pays. Tout ça sous l’aspect d’une fête de famille qui prépare le chemin et nous réchauffe aussi pour notre Fête Nationale du 24 juin.

Cependant, ceci doit être bien plus qu’un spectacle d’indépendantistes qui marchent en fête. Cette marche, c’est le départ vers la libération nationale. S’il se prépare déjà une marche pour l’année prochaine et que rien de concret ne se passe d’ici là avec cette nouvelle coalition, réunie sous l’emblème du Libre-marcheur, ce sera bien malheureusement un constat d’échec. Cette marche ne sera qu’un gros party annuel avec des personnes qui se pavanent pour avoir l’air d’être dans l’coup.