Nul besoin d’être la tête à Papineau pour constater que le français est en chute libre à Montréal. Suffit de se promener dans les quartiers hier encore les plus francophones de la ville, pour se rendre compte que partout la langue anglaise gagne du terrain, pouce par pouce, mais inexorablement. La force attractive de l’anglais est d’autant plus palpable qu’un laisser-aller général et aussi beaucoup de complaisance semblaient ces dernières années lui avoir déroulé le tapis rouge. Ce qui n’était pas pour défriser John James Charest qui mène ce gouvernement composé d’autruches, de lavettes et de renégats.
Or, un réveil tardif semble percer dans la population et il était, ma foi,grandement temps. Le Mouvement Montréal français, depuis sa fondation en 2006, a fait un sacré bon boulot en ce sens. On aurait tout lieu de se péter les bretelles si l’heure n’était pas si grave et l’enjeu (d’un peuple) si important. À force d’acharnement et de travail, le message du MMF a fini par porter fruit. Des gens de tous âges, de tous horizons, ont commencé à regarder autour d’eux et en sont venus au même et terrible constat : le français battait de l’aile, si bien que leur langue passerait l’arme à gauche s’ils ne faisaient rien pour lui porter secours.