Cette course qui semblait n’être pour lui qu’une simple formalité risque bien de finalement donner quelques maux de tête à Pierre Karl Péladeau, le favori pour remplacer Pauline Marois à la tête du Parti Québécois (PQ). C’est que Martine Ouellet, elle aussi engagée dans la course, surprend par sa façon de bien tirer son épingle du jeu.
La force de la dame? Des réponses claires. Un échéancier précis. Et les valeurs à la bonne place.
Quand Martine Ouellet dit qu’il est possible de rêver d’un pays dès le premier mandat d’un prochain gouvernement du PQ, elle a raison. En autant que le parti, appuyé par l’ensemble du mouvement indépendantiste, se remette enfin, et le plus rapidement possible, à la tâche. Nous avons tout un mandat libéral qui s’annonce des plus pénibles pour fourbir nos armes. Du temps, malgré le laisser-aller des dernières années qui exigera que nous redoublions d’efforts, on en a. Alors oui, rêvons de la naissance d’un monde meilleur avant que les calendes grecques ne reviennent à l’agenda. Après tout, si Jacques Parizeau est parvenu, en quelques années, à force de courage et de beaucoup de travail, à relancer le PQ sur le chemin du pays, et ce, dans la foulée du catastrophique Beau risque, cela signifie bien qu’il n’y a rien d’impossible.
On ne peut que donner raison à Martine Ouellet quand elle dit que « l’indépendance du Québec est incontournable, alors que le statu quo de province canadienne est un recul ». L’avenir du Québec-province est morose. Celui du Québec-pays est relativement imprévisible, mais il demeure mauditement plus enthousiasmant. A-t-on vraiment envie que le règne de Couillard devienne chez nous la norme? Un règne caractérisé par le laisser-aller accordé aux minières; par les coups dans le dos distribués généreusement aux plus fragiles de la société (les assistés sociaux); par un monde où le livre n’est pas important, et l’éducation pas davantage; par cette austérité écoeurante qui exige beaucoup des plus démunis pendant que ce fourbe de premier ministre ami de la république coupe-gorge d’Arabie saoudite rénove son bureau en dépensant 50 000$ puisés à même les goussets publics; par l’abandon des régions entre autres en fermant les Centres locaux de développement. Et tutti quanti.
Le Québec mérite définitivement mieux que ça. Il n’a jamais mérité rien de moins qu’un statut national. Et les mauvais coups des libéraux nous aideront à embarquer les Québécois avec nous, vers le pays.
Et la vision indépendantiste de Martine Ouellet se double en plus d’une optique environnementaliste. Dans le monde dans lequel nous vivons, nous ne pouvons plus faire abstraction de ces questions. Il était par conséquent plus que le temps de voir un haut gradé du PQ enfourcher ce cheval de bataille.
Un cheval de bataille qui pourrait nous mener loin. Car ces dossiers environnementaux ne sont pas qu’écologistes. Ils concernent également le pillage de nos ressources naturelles par des compagnies étrangères et la non-possession du fleuve Saint-Laurent qui est de juridiction fédérale et que TransCanada veut utiliser pour sortir son pétrole bitumineux du Canada. Il s’agit là d’un dossier éminemment géopolitique.
Si Martine Ouellet et le PQ parviennent à bien joindre environnement et libération nationale, ils se retrouveront avec un scénario gagnant entre les mains.
Face à cette dame qui avance à vitesse grand V, PKP doit réagir. Il le doit en précisant enfin ses propres positions. Ce n’est pas tout de dire qu’on est pour le pays, il faut aussi présenter une façon d’y parvenir. Et nous avons bien hâte d’évaluer la stratégie de PKP.
Bref, cette course risque d’être finalement intéressante.
J’ai réussi à lire votre article d’un seul trait et croyez-moi, je ne fais pas cet exploit bien souvent. Oui, votre plume qui raconte la remontée spectaculaire de Martine Ouellet à la course au pouvoir du PQ était intéressante et je ne peux qu’applaudir. Ayant rencontré personnellement cette jeune personne dans un bar de Saint-Hyacinthe le mois dernier, il me semble évident, par son élocution et son charisme qu’elle va rallier les fans de PKP. Du moins, je l’espère.
Simplement pour vous souligner que, malheureusement, vous n’êtes pas le premier journal indépendantiste du Qc depuis les années ’70 : ce fut le journal « Le Jour » auquel j’étais abonnée et où j’habitais à Toronto. Quelle ville « merdique » où l’on déteste (le mot est faible) les Québécois francophones.
Je vais vous lire de façon assidue. Continuez votre très bon travail !
Dans la description du Québécois qu’on trouve sur notre site, il est dit « l’un des seuls journaux indépendantistes depuis les années 1970 ». Il y en a eu quelques autres en effet depuis cette époque. Et dans les années 1970, il y avait Le Jour et Québec-Presse avant lui.
Grand merci!
Ce qui me fait peur dans cette bataille pour la chefferie ce sont les idiots utiles, du type Dubuc et autres alliés de Mme Ouellet pour qui j’ai de l’estime. Des idiots utiles à la famille Desmarais qui leur ouvre bien grandes les pages de leur journal. PKP sera fort probablement le prochain chef et les idiots utiles fournissent allègrement aux fédéralistes tous les outils nécessaires pour le démolir lors de la prochaine campagne électorale. Quand j’entends leurs petits discours à la Québec Solidaire, je doute que nous réussissions à avoir notre pays un jour. Trop de crétins.
Quand j’ai vu la party au château de Démarrais ; il n’y a pas seulement
Dubuc le crétin ,il y avait là un paquet de crétins, à ma grande surprise
il y avait tout les filleuls de Démarrais présent, des supposés ennemis
en train de se payer la gueule de tout le monde avec un verre à la main
et extrêmement joyeux. Mulroney, Lucien Bouchard. Chrétien ,Charest,
Johnson et tout les partis politique confondu sans égard pour la couleur.
Le jour ou les Québécois vont se réveiller; il y en à qui vont prendre le bord.