Mêlez-vous donc de vos maudites affaires !

Ben j’ai des p’tites nouvelles pour les ceuzes qui tombent des nues depuis quelques heures.  Le Canada a toujours été comme ça quand il est question du Québec.  Toujours été tricheur, voleur, menteur, manipulateur et répressif.  Il n’y a que la forme de la répression qui change avec le temps, que les tactiques d’enfermement qui évoluent au gré des événements.

Faut quand même se rappeler que le Canada est un pays construit sur la conquête violente d’un peuple sur un autre, le nôtre en l’occurence.  On l’a peut-être oublié, mais c’est un fait pareil que la Guerre de sept ans (1756-1763) a été un conflit extrêmement violent.  Les historiens à gages marcel-trudelliens ont beau prétendre que c’était ben l’fun de voir les Anglais se pointer ici, en face de Québec, pour nous garocher par la tête des milliers de bombes incendiaires durant 3 mois (sont payés par le Canada pour le dire), y’en demeure pas moins que 10 000 personnes ont perdu la vie en Nouvelle-France durant ce conflit.  10 000 !, c’est 1/7 de la population de l’époque !; des pertes de vie, proportionnellement parlant bien sûr, plus dramatiques encore que celles de la Deuxième Guerre mondiale pour des pays comme l’Union soviétique par exemple.

Une fois bien vaincue, écrasée par la force des armes et violée par la soldatesque british, ce fut un jeu d’enfant de faire rentrer l’ancienne Nouvelle-France dans le régime anglais à coups de pied dans le porte-crottes.  Nos ancêtres ne jouissaient alors plus d’aucun rapport de force, ils étaient vulnérables et ils furent maganés comme tels.  Après tout, on ne fait jamais de cadeau à des conquis et on ne se gêne pas pour occuper militairement et politiquement leur pays, c’est toujours comme ça que ça s’est passé dans l’histoire de l’humanité ;  on ne fait ici pas exception à la règle. 

Parce que c’était là une situation intenable et indigne pour tout peuple normal qui désire toujours jouir de la liberté, combat aussi vieux que le monde soit dit en passant, on s’est soulevé une deuxième fois en 1837-1838, toujours animés de nos beaux rêves de justice et d’indépendance ;  le même traitement violent, répressif et raciste nous fut réservé.  Nos ancêtres furent tués, pendus, volés et leurs femmes encore une fois violées.  L’historien Lionel Groulx parla de ces tristes événements comme d’une seconde conquête.  Plus grave encore que la première, car elle brisait notre moral national pour des générations à venir.

À partir de là, la tricherie et la manipulation politiques à la sauce anglaise battit son plein.  On nous imposa l’Acte d’union, horrible prélude à la confédération de 1867, régime politique qui s’abattit sur les gens d’ici sans qu’ils aient même leur mot à dire (ben loin du 50%+1 donc).  Le Canada devait nous assimiler, nous faire disparaître de la carte du monde.  En pendant Louis Riel, en fermant les écoles françaises, en nous envoyant nous battre de force, grâce à la conscription, dans des conflits qui ne nous interpellaient nullement.  Pis si on résistait un tant soit peu à tout ça, refusant de jouer docilement le rôle de chair à canon dans les guerres de l’empire anglais, ben le Canada tapait.  Toujours plus fort à part de ça.  Comme il le fit en 1918 en envoyant des soldats de Toronto tirer à l’arme lourde sur les manifestants anticonscriptionnistes de Québec.  Bilan :  quatre mort et 70 blessés.

Avec la naissance du mouvement indépendantiste contemporain, le Canada ne changea pas d’attitude d’un iota.  La police réprima dans la violence les manifestations, les militants furent emprisonnés, battus, les listes de membres du Parti Québécois volées par la GRC, les poètes foutus en prison durant les événements d’Octobre, la cause de la liberté traînée dans la boue dans les journaux au service du Canada raciste, les référendums volés, la constitution de ce pays intolérant et impérialiste imposée au Québec et notre loi 101 déchirée en charpie par des juges collabos. 

Et vous vous dites quand même étonnés de voir aujourd’hui le fédéral contester la loi 99 ? Vous croyez quand même pouvoir lui faire entendre raison en expliquant à qui mieux-mieux que c’est pas correct d’agir ainsi ? Et le ministre Cloutier, tout piteux, qui nous dit qu’il demandera l’aide des partis collabos présents à l’Assemblée nationale pour dire au fédéral « arrête ou j’joue pus ! », qui dit avoir donné le mandat à ses avocats de défendre la cause du Québec devant des juges nommés par le fédéral, ce même ministre qui dit que Oui, ça peut marcher la gouvernance souverainiste si on crie SVP assez fort pour qu’on nous entende bien à Ottawa ! Non mais, franchement, sur quelle planète vivez-vous !

Ce qui est étonnant dans cette nouvelle affaire, c’est que ç’a a pris environ 10 ans avant que le fédéral n’appuie vraiment les deux tortionnaires québécophobes que sont Keith Henderson et Brent Tyler dans leur croisade anti-loi 99.  On savait pertinemment, avec la loi fédérale sur la clarté référendaire adoptée en 2000, que le Canada ne comptait pas respecter la décision prise démocratiquement par les Québécois lors d’un prochain rendez-vous qu’ils s’organiseront avec l’Histoire.  Cette loi liberticide et anti-démocratique stipule très clairement que c’est Ottawa qui déciderait si le résultat référendaire sera suffisamment clair pour qu’il le respecte.  En gros, ça veut dire que notre victoire ne sera jamais suffisante pour eux, 50%+1 ou pas. Le Canada nous a conquis par la force et nous retient de force dans son giron, peu importe la démocratie.  Ça peut pas être plus clair que ça !

Que faire alors ? Ben simple ! Faut les envoyer se faire cuire un œuf en leur criant par la tête que ce ne seront jamais des perruques fédérales, du haut de leur tribunal inquisitoire, qui décideront pour 8 millions de tuques ! Qu’Harper et ses sbires-à-la-mords-moi-le-nœud s’mêlent de leurs maudites affaires et nous laissent gérer la suite de notre monde comme nous l’entendons.  Pour briser leur enfermement, faut développer tout de suite notre rapport de force contre eux, en parlant fort et franchement, en amassant de l’argent pour financer notre lutte, en nous braquant de toutes les manières imaginables contre leurs décisions liberticides, en recherchant des alliés à l’international, en libérant la parole indépendantiste… Les Québécois sont maîtres de leur destinée, voilà le leitmotiv qui doit guider nos actes ! Et le jour où les Québécois diront Oui à leur renaissance, ce ne sont pas les foutues lois d’Ottawa qui y changeront quoi que ce soit.

Mais pour ce faire, ça prend un parti qui a le courage de nos ambitions de libération !  Tout commence par là!

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