Le Bloc Québécois et le Parti Québécois doivent comprendre qu’en laissant le RRQ être associé à un groupe terroriste, c’est tout le mouvement indépendantiste qui écope d’une image et d’une réputation salies. Être démocrate et laisser le RRQ s’exprimer au sein du mouvement indépendantiste, ce n’est pas endosser le point de vue de chacun de ses membres. Il s’agit plutôt de liberté d’opinion et de démocratie au sens noble du terme. Être démocrate, ce n’est pas seulement écouter ceux qui pensent comme nous tout le temps ou se coller à ceux qui sont du même combat que lorsqu’ils font le sale boulot à notre place. Si certains partis ne peuvent tolérer quelques divergences d’opinion sans tomber dans le mensonge qu’est dans les faits l’étiquetage de certains indépendantistes comme radicaux ou terroristes, le Parti Québécois et le Bloc Québécois ont le devoir de défendre la diversité d’opinion et la démocratie au sein de ses sympathisants et de dénoncer le mensonge.
Évidemment, beaucoup de divergence existe entre le RRQ et ces partis quant aux manières de mener le combat, et je suis loin de penser que tout le mouvement souverainiste doive marcher main dans la main, suivant une quelconque ligne directrice autre que le but premier, l’indépendance. La diversité, qu’elle soit culturelle, ethnique, politique ou d’opinion, est une richesse qu’il ne faut pas sous-estimer. Ce que je m’attarde à expliquer ici, c’est que lorsqu’une attaque vicieuse venant du camp fédéraliste vise l’ensemble du mouvement, c’est solidairement que nous devons y répondre et avec toute la détermination qui caractérise la survivance d’un peuple colonisé depuis 1759. Pauline Marois doit comprendre que le camp adverse trouvera toujours un moyen pour nous étiqueter comme étant des radicaux. La bonne stratégie à adopter n’est pas de marginaliser certains d’entre nous mais de les respecter – entre autre en dénonçant les faussetés propagées par le camp adverse – par souci de démocratie et de rectitude des faits. Cela ne veut pas dire non plus à n’importe quel prix. Mais à ce que je sache, le RRQ n’a jamais porté d’accusations sans fondements ou fait circuler d’informations qu’il savait fausses par simple partisanerie. La rigueur de sa démarche en fait un groupe crédible et digne de respect. On ne peut pas en dire autant du camp fédéraliste! De plus, le RRQ n’est pas une organisation criminelle et n’a jamais commis ou prôné d’actes violents. Cela peut être dit et doit l’être dans les circonstances. Une « alliance » ponctuelle me paraît donc la solution. Une simple mise au point suffirait concernant le mensonge que les fédéralistes tente de faire accepter comme une vérité: que les indépendantistes sont infiltrés par le radicalisme et le terrorisme. Il faut tuer cette idée dans l’œuf sans quoi notre but commun s’éloigne.
JE REFUSE D’ÊTRE UN TERRORISTE!
JE REFUSE QUE L’AUTODÉTERMINATION DE NOTRE PEUPLE DEVIENNE UNE IDÉE RADICALE!
JE REFUSE LE MENSONGE CONSERVATEUR, ET SOUTENU PAR JEAN CHAREST!