Lorsqu’on analyse de près la situation politique qui règne de plus en plus en occident, ces vagues populaires – pour certains populistes au sens péjoratif – qui souhaitent apporter de réels changements à leurs sociétés respectives, nous parvenons à tracer une ligne directrice qui lie les nations entre eux, en quelque sorte, et qui les rends tous, avides de changements drastiques.
Retour aux discours nationalistes voire patriotiques; à certaines remises en question des unions économiques, politiques, sociales et dans certains cas culturelles, je pense entre autre au mouvement indépendantiste catalan, écossais, etc; remise en question également de l’importance d’accueillir de nouveaux arrivants face aux préoccupations culturelles de la société d’accueil. Ce portrait global des effluves politiques qu’on sent et qu’on ressent est amené par plusieurs figures importantes de la politique actuelle. J’en effleure partiellement ceux qui je crois plus pertinents. En France, soit par Jean-Luc Mélenchon pour ce qui est du mouvement socialiste, véritable mouvement pour et par le peuple ou bien Marine Le Pen, castratrice du mouvement de droite et que son influence ne semble loin de s’estomper. Le Brexit en est un autre exemple. Les États-Unis et leur nouveau président présente formellement non pas que l’élection d’un inespérable véreux, tout autant que les autres avant lui d’ailleurs, mais par-dessus cela la volonté telle d’un peuple de changements, à en rendre aveugle à un certain point. Lorsque les nations se mettent en marche, c’est véritablement une course à relais entre pays qui s’ensuit.
S’il est vrai qu’une majorité de pays en occident subissent, ou encouragent, la grogne générée par les peuples de ces pays, ici, au Québec et même au Canada, c’est complètement l’inverse qui est en train de se produire. Après constatation faite, nous sommes concrètement à l’opposé de ces vagues que j’appelle «la force populaire». Le problème ne réside pas dans notre capacité à ne pas se faire duper par des discours négatifs qui n’ont rien à voir avec quelconques révolutions d’État, comme nous pouvons le sous-entendre chez nos voisins du Sud. Mais il y a certes un prix à payer parallèlement à ne pas utiliser notre propre force populaire et ce prix à payer c’est celui du statu quo, c’est-à-dire des politiciens qui détruit sans mollesse l’État du citoyen, du peuple en question, et le prive non seulement d’une part immense de programmes sociaux, mais également d’un poids politique normal, dans une société d’ici.
Chez nous, cette absurdité résulte d’une concomitance entre nos deux formes de politique, provinciale et fédérale, qui entretiennent exactement le même discours. «Sunny ways et Le chemin des victoires». Mais au-delà du même discours insignifiant, ce cache-là totalement l’idéologie reine chez notre élite politique opposé à une certaine forme d’engouement populaire. L’idéologie du «s’affirmer sans diviser», lorsque nous savons très bien qu’il ne s’agit pas d’une sorte de division mais bien d’une société que nous pouvons bâtir sur le profit d’une culture distincte qui enrichi la biosphère humaine. L’idéologie du bilinguisme comme moyen d’ouverture, toutefois sans se soucier un instant d’un très dur coup que subirait notre français, face à une langue qui n’est malheureusement pas une langue parmi tant d’autres, l’anglais : mais la langue dominante mondiale. C’est effectivement très absurde, mais cette idéologie semble plutôt être protégée et défendu que par notre élite politique. Le peuple tant qu’à lui est laissé à lui-même sans pouvoir intervenir, dans un régime qui empêche toute forme de soulèvement. On doit donc en attendre beaucoup de nos politiciens…
Il ne faut cependant pas tomber dans le piège des arguments de peur, comme pour le Brexit, aux États-Unis, en France, mais plutôt catalyser ce soulèvement populaire d’ailleurs, l’introduire chez nous et qu’on bâtisse quelque chose de grand, digne de nous, qui rallie l’ensemble de la population autour du grand projet de l’indépendance nationale, véritable révolution dont les racines plongent purement et simplement dans la liberté, ne l’oublions jamais.
En sommes, faisons de cette révolution, une révolution du peuple bien ancrée dans ses racines, s’ouvrant au monde entier, puisque notre survivance instinctive figure comme l’élément clé de notre appartenance à nous même.