Le lobby ukrainien au Canada

Parmi les immigrants ukrainiens de l’après-guerre, il n’y a pas que le grand-père de Freeland qui aurait un passé nazi. La plupart des Ukrainiens venus au Canada après la guerre avaient de la sympathie pour l’Allemagne nazie, pour employer un euphémisme. D’où leur exode provoqué par la victoire du pays qui porta à lui seul, pour l’essentiel, le fardeau de la guerre contre le nazisme. Je parle bien sûr de la Grande guerre patriotique, ignorée par Hollywood, mais bel et bien menée par l’URSS de Staline, qui avait réuni pour l’occasion « le curé, le bedeau et son éminence » et tous ceux en âge de combattre, pour résister d’abord et vaincre ensuite l’agression allemande au prix de sacrifices considérables.

En Ukraine, la population était divisée. Beaucoup donnèrent leur appui à Hitler, emmenés par les forces de Stephan Bandera, maintenant réhabilitées par les autorités ukrainiennes. Celles-là même qui ont pris la place du gouvernement légitime avec l’aide de ceux que Donald Trump vient de mettre à l’écart, dont Patricia Nuland au premier rang.

Il faut réaliser que le lobby ukrainien d’extrême droite aux allégeances douteuses est au Canada très puissant. Ceci grâce à un réseautage international tissé de longue date, possiblement antérieur au grand-père de Mme Freeland. En comparaison, le Québec patriotique est seul et sans réseau. On comprend que le lobby ukrainien dépasse en puissance et en terminaux le poids désormais résiduel que peut représenter le Québec dans le Canada. Le Québec s’étant malheureusement montré incapable de maintenir la pression plus que quelques semaines dans la défense de ses intérêts, et cela à quelques rares occasions, il n’a pu constituer de tels réseaux d’appui et d’influence.

En conséquence, les Ukrainiens, avec une population moins nombreuse et moins enracinée dans le terreau continental en mènent plus large aujourd’hui dans le Canada que le Québec. Ce dernier, héritier des fondateurs de la culture européenne en Amérique est rejeté dans les marges. À cet égard, Stéphane Dion est à classer dans les dommages collatéraux.

Le Canada est vraiment un territoire sans continuité de par sa population. Les lobbies ukrainiens revanchards, ennemis jurés de la Russie pour avoir vaincu l’Allemagne nazie et Stepan Bandera, feront tout, depuis la Saskatchewan et l’Alberta, pour entretenir l’hostilité entêtée du Canada envers la Russie. Une politique improductive qui ne fera qu’ajouter aux problèmes du monde.

Le Québec devrait favoriser une politique de neutralité et de bons rapports avec tous ses partenaires, dont ses voisins immédiats : Les États-Unis et la Russie. Malheureusement, aucun parti représenté à l’Assemblée nationale ne défend une semblable politique, mesurée et de bon sens.

Posted in chroniques politique étrangère, Journal Le Québécois.