Révolte !

En tant que citoyens québécois, nous assistons à un véritable désastre, à une multiplication des coups qui sont portés contre nous et la nation que nous formons. On ne sait même plus où donner de la tête tellement ils sont nombreux et violents.  Les salopards qui nous font face sont plus dynamiques et décidés que jamais :  ils espèrent nous piller, nous voler et nous faire disparaître une fois pour toutes.  Probablement plus clairement que jamais, nous sommes présentement à même de mesurer vraiment ce qu’il nous en coûtera de n’avoir point eu le courage de faire un pays du Québec quand l’occasion nous en était offerte.

Ce matin, j’ouvre le journal.  Que vois-je ?  Des maires des Laurentides outrés.  Ils sont en furie contre des compagnies ÉTRANGÈRES qui sont tout aussi hypocrites qu’écoeurantes et qui manigancent depuis des mois pour forer le sol des Laurentides pour y extirper –le plus tôt possible-  du minerais de fer.  Ces sales compagnies – principalement de Colombie-Britannique – agissent dans les Laurentides, un joyau de la nature québécoise, comme bon leur semble.  Elles n’ont pas de permission à demander à quiconque, et elles n’en demandent pas.  Des maires du coin, elles se foutent comme de leur dernière chemise.  La loi sur les mines du Québec leur donne notre sous-sol et elles comptent bien en profiter.  Ces industriels se vautrent dans notre manque de courage collectif comme des porcelets le font dans la fange.

Depuis des mois, elles agissent dans le plus grand des secrets, même en hélicoptère, afin de découvrir les meilleurs endroits où faire leurs satanés trous.  À côté d’un magnifique lac ? D’une majestueuse montagne ?  Ou dans votre cour ?  Peu leur importe.  Pour ces gens venus d’ailleurs et qui profitent de la turpitude du système, il n’y a que le cash qui compte. 

Les foreurs des Laurentides agissent exactement comme la compagnie Terre Firma Resources – elle aussi de Colombie-Britannique – qui a la Gaspésie dans sa mire, là où elle cherche avec avidité depuis quelques mois – voire années –  des filons d’uranium, dans le secret le plus total, risquant d’empoisonner cet autre bijou de la nature québécoise et les gens qui y vivent.  Mais ça, ces compagnies-là s’en contrefoutent, elles ne s’en soucient même pas.  Et il n’y a personne pour les arrêter.  Que quelques citoyens directement concernés qui haussent parfois le ton, sans vraiment agir de manière à imposer le juste retour à l’ordre citoyen.  Ce qui n’indispose pas le moins du monde ces compagnies étrangères.

Pour ces dernières, les Québécois ne sont que des foutus indigènes à peau blanche.  Comme elles roulecompressent les Africains et les Sud-Américains, comme elles comptent nous passer sur le corps pour mieux piller les ressources qui se cachent dans le territoire dont elles ne nous reconnaissent aucunement la propriété.  C’est clair :  ici, c’est la loi de la compagnie ÉTRANGÈRE qui organise tout.  Et faut tous s’y plier ;  point barre.

En tout cas, ce n’est certainement pas le gouvernement de collabos de Charest qui viendra mettre de l’ordre dans ce chaos, qui mettra au pas ces compagnies dirigées par des voyous qui ont mené le monde au bord du gouffre.  Cette bande de politicailleux couche dans le même lit que ces grandes entreprises aux dents acérées, et Charest ne compte rien y faire.  Le voudrait-il qu’il n’y pourrait rien, son parti politique n’étant qu’une succursale de ce système qui fait ici la pluie et le beau temps.

Ce matin, on m’a aussi envoyé un lien vers le site de Greenpeace-France.  Les écologistes de là-bas viennent de se rendre compte – encore une fois-  que les discours creux des troufions de politiciens ça ne vaut pas cinq cennes.  Le premier ministre François Fillon a garanti, il y a peu, qu’il n’y aurait pas de forages pour les gaz de schiste en France qui seraient autorisés dans un avenir prévisible.  Une belle maudite menterie comme on les aime, car les citoyens viennent d’apprendre que des forages auront bel et bien lieu là-bas, et ce, dès le 15 avril. Comme quoi, et contrairement à ce qu’en disait Charles de Gaulle, l’avenir ne dure pas longtemps dans la tête de François Fillon et de ces politiciens qui n’espèrent qu’une chose :  toujours mieux servir le système.

Combien gage-t-on maintenant que la clique d’empaffés à Lulu-le-lucide, ce traître qui se vend – et nous vend- au plus offrant, nous réserve le même coup, ici au Québec ?  Le rapport du BAPE ?, faites-moi rire.  C’est un avis, rien de plus.  Un bout de papier qui ne procure aucune puissance au Québec contre tous ces étrangers qui bavent en contemplant la grande richesse de notre territoire.  Le rapport du BAPE, ça faisait partie de leur campagne de relations publiques.  On s’en rendra compte bien assez tôt.

Non mais, on attend quoi pour se ramasser des pioches pis des masses pour ainsi aller régler nous-mêmes le problème.  « Comme ça mon gros tu veux faire un trou dans les Laurentides pour y trouver du fer ! Ben tiens ta maudite pelle-mécanique, voici ce qu’on en fait, nous, les citoyens d’ici ».  « Comme ça mon pit, tu veux faire un trou dans la Gaspésie à côté de la prise d’eau que je bois, pour trouver de l’uranium !  Ben tiens ta maudite foreuse, voici ce qu’on en fait, nous, les citoyens d’ici ».  Parce que si on attend après la bande de colons à Charest pour faire de quoi, on va se retrouver Gros-Jean comme devant, c’est mauditement le cas de le dire !

J’en entends déjà me dire que ces gestes seraient illégaux, qu’on ne peut pas faire ça, que ce n’est pas fin, et patati et patata.  Ceux-là même qui nous volent font aussi les lois, alors, partant de là, c’est bien clair que la révolte sera toujours illégale.  Elle n’en sera pas moins toujours légitime. 

Ce matin, un autre ami m’a fait parvenir un lien vers une autre nouvelle ahurissante, prouvant que les choses vont encore plus vite qu’on ne peut le prévoir.  Les assimilationnistes à Charest ont imaginé un nouveau plan à la con pour nous faire disparaître encore plus rapidement que prévu.  Ces salauds d’assimilationnistes n’ont pas eu assez d’implanter l’enseignement de l’anglais en 1ère année, de forcer l’enseignement intensif de l’anglais en 6ème année, de sabrer dans les budgets dévolus aux programmes de francisation des immigrants, de maintenir l’infâme politique consistant à surfinancer les institutions anglophones du Québec,  d’autoriser la construction du méga centre hospitalier de McGill, de hausser les niveaux d’accueil en immigration à des seuils jamais atteints, sans se soucier de la capacité d’intégration du Québec, voilà en plus que ces maudits clowns qui ne font plus rire du tout songent maintenant à sélectionner les nouveaux arrivants en se contrefoutant de leurs capacités de parler le français ou pas.  Non mais ça va faire les putains de conneries.  Dites-le, foutus merdeux, que tout ce que vous voulez c’est que le Québec devienne anglais, et que le plus tôt sera le mieux.  Allez, M. le collabo en chef, faites preuve d’un peu de courage et dites-le clairement que vous menez – pour on ne sait qui mais le diable s’en doute– des politiques assimilationnistes dirigées contre la plus importante société francophone d’Amérique.  Que les masques tombent enfin, le combat n’en sera par la suite que plus facile!

Ah, mais faut quand même pas s’en faire outre mesure.  Le Bloc est là pour défendre les intérêts du Québec et il se lance en élections en plus ces jours-ci, alors ça va brasser dans la cabane.  La campagne n’est pas déjà commencée que déjà Duceppe-le-grand-chevalier nous parle d’appuyer une coalition fédéraliste NPD-PLC contre les conservateurs qui s’achètent de la pub sur des sites pornos avec l’argent qu’ils n’ont pas encore dépensé pour des avions de combat.  Franchement, si ce n’était pas d’un pathétique lamentable tout ça, on pourrait quand même sourire  en regardant fonctionner ce foutu cirque. Mais comme nous sommes les dindons de la farce, je n’ai vraiment pas envie de rire.

Face à tout cela, les citoyens les plus allumés essaient tout de même de faire quelque chose, de se battre…Certains prévoient faire des vigiles pour déstabiliser le gouvernement.  C’est le cas de ce groupe qui nous dit « que nous sommes arrivés à ce qui commence » (http://marsdeuxmilleonze.wordpress.com/about/).  Sera-ce assez pour faire peur au système et le faire reculer?  Je ne sais pas.  Mais au moins ils prévoient faire quelque chose. 

Mais moi, je vous l’avoue bien honnêtement, j’aurais envie des fois de vraiment ruer dans les brancards ; et très fortement.  Comment ? Bon, ça c’est moins évident.  Je n’ai plus le droit de parler de feu ; je n’ai plus le droit de sacrer ; je n’ai plus le droit de parler de la locomotion qui fait accourir Lucien auprès des plus fourbes aux portefeuilles bien garnis ;  je n’ai plus le droit de parler des résidences de Charest sans avoir ses avocats aux trousses ; je n’ai plus le droit d’écrire une lettre aux donateurs libéraux sans être accusé de pratiques terroristes ; je n’ai plus le droit de dénoncer les sales têtes couronnées sans avoir la GRC au cul.  Dans ces circonstances, admettez que les options commencent à être fichtrement limitées…

Quand la GRC débarquera chez nous parce que la flicaille ne veut pas que je dérange le petit voyage de noces que le prince pis la princesse se payeront à nos frais, alors que nous entendons déjà au loin les bruits de clés et de cadenas, et ce, même si nous n’avons pas encore commencé à nous révolter, vous, que ferez-vous ?  Commence à être comme le temps que vous vous révoltiez vraiment et que vous cessiez de laisser les autres faire la job à votre place ;  il est temps que vous gueuliez tous, que vous sacriez dehors ce gouvernement de collabos ; que vous fassiez plier des genoux ces compagnies étrangères qui se croient chez nous tout permis ; que vous cassiez deux ou trois trucs pour faire peur aux z’élites.  Mais c’est vrai, je sais, c’est illégal. C’est même la loi des z’élites qui le dit, alors…

Il va quand même falloir faire preuve d’imagination un jour ou l’autre et laisser notre révolte légitime s’exprimer très librement.  Nous ne sommes peut-être pas Égyptiens ou Tunisiens ou Libyens, mais on se fait quand même fourrer et exploiter sauvagement.  Et dans ces cas-là, il en va de notre devoir de nous choquer comme jamais, que l’on soit à Tunis, au Caire, à Tripoli, ou à Québec, Montréal, Trois-Rivières, Sherbrooke ou Gatineau !

 

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Ce matin, en constatant toute cette bêtise ambiante, en regardant aller les crottés à cravate, j’m’ennuie en maudit de Falardeau !  Lui, il savait comment remettre les pendules à l’heure !

 

 

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