Cet homme d’affaires s’est fort régulièrement retrouvé dans le pétrin au cours des dernières années.
En juin 2010, M. Victor a été reconnu coupable de fraude et a de ce fait écopé d’une amende de 404 000$. En tant que propriétaire des sociétés Taxi Dejean et Taxi Merlande, il a omis de déclarer des sommes perçues (TVQ et TPS ) entre septembre 2005 et mai 2006.
En janvier 2010, Dejean Victor a dû encore faire face à la Justice, mais cette fois, à cause des activités qu’il mène en tant que directeur du Buffet Cristina, complexe se trouvant à Montréal. À l’automne 2009, les policiers ont effectué deux descentes au Buffet Cristina. Ils ont alors saisi plus de 310 litres d’alcool qui n’avaient pas été achetés à la SAQ, pratique illégale lorsque l’on est restaurateur. La peine pour une telle faute vise le permis d’alcool du restaurateur. Comme on pouvait s’y attendre, la Régie des alcools, des courses et des jeux a suspendu les permis de vente d’alcool du commerce en question. Dejean Victor a cependant porté la décision devant le Tribunal administratif du Québec. Étrangement, le juge lui a donné raison et M. Victor a ainsi pu conserver son permis d’alcool.
Mais ce n’est pas tout.
En décembre 2010, M. Dejean Victor se trouvait en Haïti en compagnie de son frère Abel. Lorsque les deux hommes durent se rendre à l’aéroport pour rentrer à Montréal, ils n’ont rien trouvé de plus brillant à faire que de transporter 2,35 kilogrammes de cocaïne. Ils voulaient faire entrer cette quantité de drogue au Québec. Les policiers haïtiens se sont rendus compte du délit qui se déroulait sous leurs yeux et ont par conséquent arrêté les frères Victor; ils ont été emprisonnés dans une cellule de Port-au-Prince. Heureusement pour eux, et malheureusement pour les honnêtes citoyens, le tremblement de terre qui a frappé violemment Haïti à cette même époque a permis aux deux hommes de s’échapper. Ils ont été rapatriés à Montréal par le truchement d’un vol… humanitaire. Lorsque les autorités canadiennes ont été informées qu’elles avaient ramené de tels hommes au Québec, elles n’ont rien trouvé de plus intelligent à dire qu’elles ne pouvaient plus rien y faire, et ce, parce qu’il leur est interdit d’expulser des citoyens canadiens…
Au début de l’année 2011, Dejean Victor a dû fermer la résidence pour personnes âgées qu’il dirigeait, c’est-à-dire le PavillonMarquette de Montréal. Le CSSS Jeanne-Mance a pris la décision de fermer le centre lorsqu’elle a constaté l’état lamentable dans lequel les gens y étaient gardés. Afin d’effrayer le personnel du CSSS qui s’était rendu sur place pour déménager les bénéficiaires, M. Victor aurait fait des séances vaudou…
Dans de telles circonstances, je trouvais pour le moins particulier que Dejean Victor finance généreusement le Parti libéral du Québec. Mais aujourd’hui, j’ai recueilli des éléments qui démontrent que M. Victor ne fait pas que remplir les coffres du Parti libéral. Il fréquente également les plus éminents représentants de cette famille politique.
Le hasard fait parfois bien les choses. Ce matin, en ouvrant mon compte Facebook, j’ai vu passer des informations publiées par l’un de mes contacts. Un dénommé Dejean Victor. Le nom me rappelait quelque chose. Qui était donc ce Dejean Victor, me demandais-je? Et là, ç’a m’est revenu tout d’un coup. Je me suis alors demandé comment diable il se faisait qu’un tel homme figure parmi mes contacts Facebook. Il est vrai que j’accepte toutes les demandes, mais bon, c’est quand même étrange. Je me suis alors demandé s’il s’agissait bel et bien du même homme, du propriétaire du Buffet Cristina. Je me suis donc rendu sur la page personnelle dudit Dejean Victor. C’était bien le même. En parcourant les photographies postées par le bonhomme, je suis tombé sur quelques clichés pour les moins inquiétants. En mesure d’inquiéter la famille libérale en tout cas.
Sur ces photos, À tu et à toi semble être Dejean Victor avec le député libéral Denis Coderre, avec le maire de Montréal (et ancien député libéral) Gérald Tremblay et…avec le parrain de l’actuelle famille libérale : Jean Charest. Ces gens fréquentent le Buffet Cristina, le commerce de M. Victor. Ils s’y remplissent la panse, se souciant peu des démêlés avec la Justice qu’entretient leur « ami ».
Le « parrain » et Dejean Victor
Comme quoi, il arrive rarement que quelqu’un donne 3000$ à un parti politique sans fréquenter et aimer les gens qui le dirigent.
