Octobre de force, Répression et état d’exception
Octobre 1970. Deux enlèvements politiques plongent le Québec dans une répression spectaculaire : suspension des libertés civiles, déploiement massif de l’armée, perquisitions par milliers et arrestations arbitraires par centaines. L’ultime mesure à la disposition d’un État de droit est déployée : l’état d’exception, soit la suspension même du droit.
Par-delà la répression de la violence politique, les mesures mises en œuvre affectent essentiellement les indépendantistes québécois. Devant les spasmes ébranlant les institutions politiques canadiennes, le ressac de la violence de l’État déferle abruptement. La démesure est totale.
Cet essai permet de comprendre la nature de l’état d’exception d’un point de vue politique et son implication pour la relation entre l’État et les citoyens. L’auteur expose la relation entre cette mesure et la crise politique et sociale alors présente dans la société québécoise. Il explique comment la répression s’imbrique dans la crise de légitimité de l’État canadien engendrée, non par le FLQ, mais par le mouvement indépendantiste démocratique. Cet essai permet de comprendre les dangers de la régulation d’une crise politique par la mise en place de l’état d’exception.
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