Vous êtes tous une bande d’enfoirés

Discours prononcé le vendredi 16 mai 2014 au rassemblement du Réseau de Résistance du Québécois.

J’ai aucune idée quoi vous dire en fait. Je pourrais faire un beau discours patriotique le poing dans les airs qui se terminerait par « Québec, un pays ». Je pourrais chier sur nos élites politiques qui chient dans leurs culottes. Je pourrais parler de la petite mentalité de colonisé qui nous habite. Je pourrais parler de notre mollesse collective. De notre ignorance. Des séries de la coupe Stanley. De notre abrutissement à chanter l’hymne national avec Ginette Reno, la main sur le cœur. Je n’en ai aucunement envie. Je vais vous raconter quelque chose d’autre à la place. Vous y verrez le sens que vous voulez.

Les élections de la honte

« Les gens ont peur d’un référendum. » – Patrice Roy, Radio-Canada.

Peur d’un référendum? Tu ne peux pas avoir peur d’un référendum. Tu peux avoir peur des foules, peur des araignées, peur des hauteurs, peur de la guerre, peur du Bonhomme Sept Heures. Pas d’un référendum. Est-ce que les gens ont vraiment peur d’un référendum, ou est-ce que ce sont les médias qui inventent cela et qui créent cette peur?

C’est quand même incroyable que PKP avec son poing dans les airs et son affirmation « avoir un pays » ait provoqué cet effet. Une sorte d’euphorie un peu surréaliste chez les militants péquistes et chez certains indépendantistes, une sorte de dégoût chez une frange de la gauche, une peur chez certains, un semblant de panique au ROC. Et finalement, PKP, la nouvelle recrue, le Sydney Crosby du PQ, qui bouscule le tranquille petit agenda de campagne; Charte, avance dans les sondages, pas trop de souveraineté, un « livre blanc » d’Amérique… Trop pressé pour le PQ le gars, Pauline est obligée de back-off : « oui, un pays, mais pas de frontières, pas de monnaie, pas de passeport ». Coudonc, y va rester quoi? Pas d’armée non plus, je gage. On garderait le dollar canadien, le passeport et l’armée canadienne? Finalement, le PQ essaie de recadrer la campagne et d’encadrer sa nouvelle recrue. Pas de référendum avant que les Québécois ne soient prêts.

Sans espoir?

Ça fait un bout de temps que je n’ai pas pondu un texte. Au moins 2 mois. Depuis la mort de Paul Desmarais. Ce ne sont pas les sujets qui manquaient. On dirait que la bêtise m’a submergé, qu’elle a pris  le dessus sur moi. Submergé par la gauche, par la droite, par le centre. […]

Aussant en emporte le vent

Ainsi Jean-Martin Aussant a quitté le parti qu’il a fondé il y a deux ans pour plutôt s’occuper de ses jeunes enfants. Noble et difficilement attaquable. Il veut faire de la musique. Tant mieux pour lui. Il décide d’aller répandre la bonne parole à travers le monde en retournant à la « City of London » travailler pour les philanthropes et grands bienfaiteurs de l’humanité Morgan-Stanley. Ça, je n’applaudirai pas. Ce départ ne m’émeut guère. Lorsque qu’il marchera dans les rues de Londres, il pourra remarquer ce que les Anglais ont réussi à construire grâce aux richesses, à la sueur et au sang de leurs colonies.

Les trois mousquetaires de la connerie

Sur les réseaux sociaux, j’ai annoncé à l’avance le titre de cet article en demandant aux internautes de deviner de qui j’allais parler. Félicitations à Benjamin Trottier qui a su lire dans mes pensées et qui a deviné qui sont les trois mousquetaires en question. Couillard, Coderre et Trudeau. Prodigieux comme devin, parce que Dieu sait qu’il y en a des mousquetaires de la connerie, des mercenaires de l’idiotie, des combattants de la bêtise, des chevaliers de l’aliénation mentale. J’aurais pu intituler ce texte « le trio Big Mac ». Rappelez vous qu’il n’y a pas si longtemps nous avions le trio Harper, Charest et Tremblay. Difficile de tomber plus bas. Finalement non, le trou est sans fond. Et puisque les mousquetaires étaient quatre, disons que Gilles Duceppe sera « D’Artagnan ».