Au nom de la LIBERTÉ

J’ai envie de parler de liberté justement. On a trainé ce mot dans la boue, on l’a dénaturé, on l’a prostitué, on l’a rendu dégueulasse, on l’a rendu risible. Quand on dit que l’on veut l’indépendance du Québec pour notre liberté, la seule prononciation de ce mot fait rire certains gens, qui nous prennent carrément pour des illuminés. Il y en a même qui sont rendus à associer liberté avec terrorisme… C’est grave. Un peuple qui réplique aux attaques d’un envahisseur pour sa liberté est un terroriste, que la réplique soit violente ou pas. Parler et écrire librement de révolution, c’est terroriste. La liberté, ça fait peur à bien du monde. Bien sûr, comme le laissait entendre Bourgault, la liberté est inversement proportionnelle à la sécurité. La liberté, ce n’est pas sécurisant, c’est audacieux et c’est dangereux dans certains cas.

Il y a les élites et des grands argentiers de ce monde qui s’opposent à la vraie liberté et qui s’arrangent pour déguiser de la sécurité en liberté. L’état policier d’hier pour rassurer la population contre la menace terroriste, pour qu’ils puissent sortir librement <sic> dans les rues de New York, ça ce n’est pas de la liberté, au risque de vous décevoir. C’est tout le contraire en fait, c’est la continuation dans l’utilisation de la VRAIE arme de destruction massive : LA PEUR. La peur est la cage en or des gens qui ne veulent pas perdre leur sécurité. Et alors, on se contente de notre petit univers, comme une perruche, qui se promène librement d’un perchoir à l’autre, mange et boit librement quand elle veut, en oubliant que le maître contrôle tout de l’extérieur, et qu’il peut soudainement arrêter de la nourrir. Alors là, la liberté s’envole en fumée. La perruche voudrait bien pouvoir sortir de sa cage si sécurisante pour voler de ses propres ailes, mais pour ça, faut surmonter la peur de la liberté.

En ce 11 septembre, je veux commémorer la vraie liberté, celle d’un peuple comme le Chili qui aspirait à cette liberté, et qui s’est fait faucher en 1973 par les maîtres du monde, se réclamant juges et jury en matière de liberté. Les États-Unis ont provoqué le coup d’État, avec l’idole du propagandiste de droite Éric Duhaime (fondateur de Réseau Liberté Québec… un des jury justement…), et je nomme Augusto Pinochet, qui a causé des dizaines de milliers de victimes au Chili. Qui en parle? Sûrement pas les médias de GESCA, encore moins ceux de Quebecor, qui vont nous remémorer ça, c’est évident!

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