Le prince Charles a décidé de faire fi de nos mises en garde quant à sa présence chez nous. Il sera donc au Québec, une terre qui lui est totalement inhospitalière, le 10 novembre prochain. Le RRQ l’accueillera comme il se doit : en lui faisant sentir que les Québécois détestent la couronne qu’il représente.
Historiquement, les représentants de la monarchie britannique ont évité de mettre les pieds au Québec. Ils avaient conscience que les Québécois se souviennent très bien qu’ils ont les mains tachées du sang des peuples qu’ils ont exploités partout sur la Terre, dont le peuple québécois. Pour éviter les problèmes, les rois et les reines d’Angleterre, ainsi que leurs rejetons, lorsqu’ils étaient en visite en Amérique, évitaient minutieusement de mettre les pieds au Québec. Les fois où ils ont abandonné ces précautions élémentaires, les éléments se sont déchaînés. Tel fut le cas en 1964 lors de la visite de la reine Élizabeth II, à Québec. Cette journée a marqué la mémoire des Québécois. Ce fut le Samedi de la matraque. En 2009, les Québécois détestent toujours autant la monarchie britannique. Une très vaste majorité du peuple désire qu’on se débarrasse enfin de ce système vétuste, rétrograde et antidémocratique. Mais il semblerait que le Canada et la couronne d’Angleterre se fichent pas mal de l’opinion des Québécois! Ils doivent se dire que le Québec leur appartient et que les Québécois qui ne sont pas contents n’ont qu’à regarder ailleurs pendant que le prince Charles paradera chez nous, dans son royaume. Plusieurs agiront ainsi, c’est l’évidence même. Mais pas tous!
Pour les militants du Réseau de résistance du Québécois (RRQ), il est révoltant que le prince Charles puisse venir saluer ses dociles sujets du Québec en toute impunité. Cela est encore davantage révoltant quand on pense que cette visite qui s’effectuera immanquablement dans un faste digne des têtes couronnées de la planète ne sera pas aux frais de la princesse, mais bien – en partie du moins – du peuple québécois. Que l’on ait à subir une couronne qui nous lève le cœur, c’est déjà inacceptable. Payer en plus pour faire vivre des parasites, ce l’est dix fois plus! Le 10 novembre, notre colère devra être proportionnelle à la nausée que nous ressentons lorsque nous pensons au prince Charles et à la monarchie qu’il incarne.
Durant sa tournée québécoise, le prince Charles rencontrera le collabo en chef, Jean Charest lui-même. Le tête-à-tête aura lieu dans le bureau du chef libéral, sur la rue Sherbrooke Ouest, près du musée McCord. Ce n’est pas l’envie qui nous manque d’aller les saluer à cet endroit. Mais le RRQ préfère inviter ses troupes à se rendre en fin d’après midi devant la caserne du régiment Black Watch, là où se rendra le prince Charles pour donner de nouvelles couleurs à son régiment. Charlot profitera de l’occasion pour souligner et saluer la présence canadienne en Afghanistan. L’occasion sera belle pour lui dire, à lui, mais également au Canada, ce que nous pensons de leurs armées et du fait que nous soyons contraints, nous les Québécois, de participer malgré nous à des guerres menées et décidées par le camp anglo-saxon. Nous étions contre la guerre en Irak, nous étions contre la guerre en Afghanistan, et pourtant, nos fils et nos filles meurent dans cette dernière région du monde. Assez, c’est assez!
Le 10 novembre, joignez-vous aux troupes du RRQ. Ensemble, faisons comprendre aux têtes couronnées et aux politiciens à l’attitude néocoloniale à l’égard du Québec que les Québécois sont en marche, qu’ils se mobilisent pour enfin récupérer leur liberté! Unis, rien ne nous arrêtera.
Patrick Bourgeois
Où : 2067, rue de Bleury, à Montréal
Quand : 10 novembre, à partir de 15h30
