Suis-je réellement un terroriste ?

J’apprends, je médite et je réalise alors que dans le camp d’en face, et cela dans sa pleine mesure, les dés sont joués. La guerre idéologique que mène le gouvernement fédéral envers le mouvement indépendantiste québécois est là pour perdurer et, à cette fin, notre ennemi ne répugne pas à utiliser l’artillerie lourde. Un centre de contrôle pour «assurer une sécurité robuste, tant du côté physique qu’informel, du premier ministre et de son cabinet», qui sera chargé de faire perdurer le régime le plus longtemps possible. Un centre de propagande, payé à même nos poches, pour nous insérer, le plus loin possible, l’unité Canadian dans la gorge.

Chers compatriotes RRQuistes, militants (es) indomptables, ne nous ne méprenons pas : les principales victimes de cette police de la pensée seront ceux qui s’indigneront le plus contre cet état policier. Ceux qui voudront le plus en sortir. Ceux qui poseront le plus d’actions concrètes. Quand le chapeau nous fait, eh bien, il faut le porter! Nous dérangeons de plus en plus le système. En militant avec intelligence comme nous le faisons, nous ébranlons même ses bases pourries et fissurées. Nous ne rentrons pas dans les rangs, nous agissons, nous résistons!

Par définition, un terroriste est «une personne qui utilise la terreur et la violence pour imposer ses idées politiques ou son autorité». Je crois qu’il est important de bien garder cette définition en vue, parce que cette étiquette nous sera de plus en plus accolée. Car, bien que toutes nos actions soient pacifiques, donc non-violentes (il faut bien s’assurer que tous les fédéralistes le comprennent), nous les terrorisons. Notre organisation, même si elle est loin d’avoir atteint son apogée, les effraie au plus au point. Nous développons un organe de presse totalement souverainiste, nous publions des livres indépendantistes, nous créons des produits dérivés séparatistes… Mais, plus important encore, et c’est ce qui les préoccupe le plus, nous descendons dans la rue. Nous reprenons ce qui nous appartient ! Grâce à notre travail acharné, notre peuple commence lentement à se réveiller, à revendiquer, à agir pour l’obtention du pays qu’il aurait toujours dû avoir.

En posant des affiches, en distribuant des tracts et des copies du Québécois, en parlant d’indépendance à quiconque consent à m’écouter, en participant aux manifestations organisées par le RRQ, en étant un séparatiste affirmé et affirmatif, bref, en étant un militant bien plus motivé que ceux qui ne consacrent du temps pour leur pays qu’une fois tous les 4 ans, j’aurai à porter l’étiquette de terroriste que me donneront nos médias collabos. Tout cela sous le contrôle d’un gouvernement étranger et agressif envers la cause qui me tient, qui nous tient, à cœur, la libération politique de notre peuple.

Alors suis-je un terroriste ? Si les actions que j’ai énumérées plus haut terrorisent tant que cela ce gouvernement qui ne souhaite que nous garder sous son joug, alors oui, vous pouvez me traiter de terroriste. Cependant, je voudrais émettre un petit bémol, puisqu’un terroriste utilise des moyens violents pour arriver à ses fins et que je n’ai aucunement l’envie de commettre des actes de cette nature, traitez-moi donc de terroriste idéologique dans ce cas, cela représenterait mieux le travail que j’essaie d’accomplir.

Pier-Marc Corriveau
RRQ section Québec
Nous vaincrons !

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