Reconstruire l’image de Jean Charest

Cela n’est pas sûr parce que des gens bien puissants ont tout intérêt à ce que la clique du libéral demeure en place, bloquant ainsi le chemin au retour au pouvoir des souverainistes du Parti Québécois.  Pour empêcher qu’une telle chose survienne, ces puissants sont prêts à tout.  Mais surtout à utiliser leurs courroies de transmission médiatiques pour reconstruire l’image de Jean Charest.

Cela a d’ailleurs déjà commencé.  Le passage de Jean Charest sur le plateau de l’émission Tout le monde en parle était un premier geste en ce sens. On voulait donner la chance au premier ministre de se vendre auprès d’un large auditoire.  Mission manquée.  Charest y a répété les mêmes âneries qu’il profère depuis des mois.  Il a redit qu’il n’écouterait pas le peuple et n’instituerait pas une commission d’enquête sur l’industrie de la construction et le financement des partis politiques.  Pire :  il en a rajouté une couche en affirmant le plus sérieusement du monde qu’il convoitait un quatrième mandat.  Tout le monde a failli s’étouffer en entendant de tels propos déconnectés.

Tout le monde ?  Non.  Les mercenaires de La Presse et de Radio-Canada ont tout de même tenté, au lendemain du passage du faux parrain sur le plateau de Tout le monde en parle, de transformer ce cuisant échec en bonne performance.  Sur Cyberpresse, on pouvait lire ceci : « Il est arrivé très souvent qu’un gouvernement soit impopulaire pendant une longue période pour être finalement réélu à la fin de son mandat. C’est arrivé à M. Charest lui-même, en 2005, alors qu’il atteignait des records d’insatisfaction; il a été reporté au pouvoir, minoritaire, en 2007, et majoritaire, en 2008 ».  Les mercenaires rêvaient d’un redressement de la situation.  Radio-Canada diffusait des manchettes de la même eau, inventant de toutes pièces une bonne performance du premier ministre.

Doit-on se surprendre de cela ?  Absolument pas.  On dénonce régulièrement le traitement de l’information qui est effectué chez Quebecor, et je suis moi aussi critique à cet égard.  Sauf que le divertissement facile que met de l’avant Quebecor n’est rien en comparaison de la propagande fédéraliste qui anime les « professionnels de l’information » de Radio-Canada et de Gesca, eux qui ont signé une entente secrète qui les unie.  Cela fait en sorte, cette fois-ci, que Radio-Canada tenta de faire croire que Charest s’en est bien sorti lorsqu’il a croisé le fer avec Guy A. Lepage et que La Presse ait simultanément défendu la possibilité que Charest redresse la barre d’ici les prochaines élections.

Soulignons d’ailleurs que dans l’affaire des grands donateurs du Parti libéral du Québec, Radio-Canada a été le seul média du Québec à ne pas faire mention de notre opération. Pas un seul mot.  Pourtant, le journaliste Pierre Duchesne a été le premier contacté par notre organisation.  Sur son compte Twitter, il disait que le Réseau mettait en branle une opération audacieuse; cela semblait l’intéresser.  Mais le journaliste n’en a jamais rien dit sur les ondes.

Aujourd’hui, au sujet de Jean Charest, La Presse beurrait encore plus épais. Denis Lessard a publié un article qui présentait les points de vue de plusieurs spécialistes des communications politiques. Tous se demandaient comment relancer la carrière de premier ministre du chef libéral.  Les intervenants y allaient de leurs meilleurs conseils. Ti-Jean devrait faire ceci ou cela. Étrangement, nous n’avons jamais senti que La Presse avait le goût de faire preuve de la même sollicitude à l’égard de Pauline Marois qui a, elle aussi, des problèmes à communier avec la population dans le contexte actuel.

Et cette sollicitude toute tournée vers Charest, ce n’est qu’un début.  N’en doutez pas.

Certains m’accuseront de paranoïer, de créer des complots là où il n’en existe pas.  Il n’en demeure pas moins que les présents événements donnent encore raison à ceux qui dénoncent le parti pris de La Presse, parti pris qui ne s’exprime pas seulement dans la page éditoriale.

Ces derniers jours, j’ai eu moi aussi le bonheur d’accorder une entrevue à Denis Lessard.  Sujet : notre site sur les donateurs du PLQ.  D’emblée, je constatai que le journaliste cherchait la bête noire, qu’il était contre notre opération et qu’il s’était vu confier un mandat devant présenter le tout sous un œil noir.  Mais c’est quand même correct qu’il en aille ainsi, je commence à y être habitué, disons.  Ce que j’ai toutefois trouvé fort particulier, c’est que le journaliste Denis Lessard, alors qu’il discutait avec moi au téléphone, tout en parcourant le nom des donateurs qui se trouvent sur notre site, ait accroché sur un nom :  France Chrétien-Desmarais.  Denis Lessard a alors dit :  « De ce nom, je ne peux pas en parler.  Ce sont mes boss »…

Tout est dit : les Desmarais qui en mènent large au Québec et dans le monde ne seront jamais importunés par les médias de Gesca qui représentent environ 50% du tirage de la presse écrite au Québec et qui entretiennent des liens secrets avec Radio-Canada.

Partant de là, de grâce, cessez de me parler d’une information libre au Québec !

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