Nycole Turmel dérange les «canadians»

Alors qu’au Québec, on s’en sacre comme l’an 40 du passé bloquiste et solidaire de Mme Turmel, cynisme oblige, au Canada, on remet carrément en question sa nomination. Sacrilège que d’avoir été souverainiste à une époque! Quoi que notre Mme Turmel nous dit ne jamais avoir été souverainiste, même lorsqu’elle était au Bloc. Cela nous fait réfléchir quant à ses options politiques : ou bien elle nous compte des menteries, elle était bien souverainiste à une époque, ou bien c’est ce que j’ai toujours pensé, le Bloc est rempli de fédérastes et d’opportunistes.

Au Québec, être souverainiste, c’est comme être nationaliste, ça n’implique pas nécessairement l’indépendance du Québec. Vouloir un état « souverain » dans le Canada, l’autonomisme en fait, c’est être souverainiste aussi, car le but c’est la souveraineté de l’État québécois, peu importe la façon par laquelle ça se fait. On peut penser que Mme Turmel a peut-être été souverainiste, qu’à quelque part, elle a déjà favorisé l’option de donner plus de pouvoir au Québec, sans qu’on devienne nécessairement un pays. Ce n’est pas plus différent qu’un Lucien Bouchard, qui n’a jamais parlé d’indépendance ou de pays, mais bien de souveraineté. Mais bon, Lulu 1er, c’est une autre histoire…

Quant au passé solidaire de la députée Turmel, ça c’est carrément inintéressant. À Québec Solidaire, plusieurs se manifestent comme étant indépendantistes, mais il y reste définitivement une frange fédéraliste dans ce parti. Ce qui rallie les militants de Québec Solidaire, c’est la politique de gauche, point à la ligne. Avec un Bloc qui défend l’intérêt de TOUS les québécois au lieu de défendre l’indépendance du Québec, et un Parti Québécois qui ne défend plus grand chose, il est tentant de voter Québec Solidaire à ce stade-ci. Mais aussi charismatique Amir Khadir puisse-t-il être, il reste que le chef ne fait pas nécessairement le parti. Reste à voir ce qu’il en ressortira de cette possibilité de nouveau parti souverainiste avec Jean-Martin Aussant.

Que Mme Turmel ait été souverainiste ou pas, cela ne devrait pas inquiéter les Canadiens plus que d’habitude. D’une part, l’opposition NDP ne fait pas peur à personne, encore moins les conservateurs. D’autre part, la presque totalité des députés sont des débutants. Que Turmel ait envie de faire un gouvernement parallèle, infiltrer le parti NPD avec une idéologie souverainiste, protéger les intérêts des Québécois, etc. ils ne peuvent que le dire, sans conséquences aucune. Moi en tout cas, je n’espère rien du NPD, ni de Jack, ni de Nycole. Je ne veux pas qu’on protège mes intérêts au Canada, je veux avoir un Québec bien à moi.

Carlo Mosti

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