La monnaie, fondement de l’indépendance

Pas d’indépendance sans les moyens

Le dollar québécois pour faire notre richesse

Alors que Pierre-Karl Péladeau parle maintenant de l’indépendance pour s’enrichir, le Québec ne pourra pas dépasser économiquement le Canada s’il conserve le dollar canadien. Ce qui était pour René Lévesque le chemin de la prudence est en passe de devenir le chemin qui tourne en rond. Le choix du dollar canadien n’est pas crédible sans retour vers l’intégration politique et fiscale. L’adoption d’une monnaie québécoise est non seulement le seul choix, c’est aussi le seul choix sensé pour un Québec prospère.

En Europe et dans le monde

Les Grecs voteront dimanche probablement en faveur d’un gouvernement qui voudrait renégocier la dette. Le parti Syriza donné vainqueur, renvoie dans ses discours à une conférence tenue à Londres en 1953, au cours de laquelle il fut décidé que la dette de l’Allemagne vaincue serait réduite de 62,5 % Un cadeau grâce auquel l’Allemagne a pu retrouver rapidement le chemin de la prospérité.(1) La Grèce, qui était parmi ces généreux pays, aimerait bien aujourd’hui qu’on lui accorde le même traitement. Mais l’Allemagne n’est pas forte sur les retours d’ascenseur avec ses partenaires. À la tête de l’économie européenne elle a graduellement réussi à façonner la politique monétaire de l’euro à son seul profit. Elle entend donc à ce que les règles soient appliquées, même s’il faut continuer de saigner les Grecs et d’autres. Ce système à plusieurs où un seul domine ne peut durer. L’Allemagne le sait mais elle ne peut supporter l’idée odieuse d’avoir à y mettre fin elle-même. Dans un texte bien documenté sur la question, on résume : « Telle Pénélope dans l’Odyssée, Angela Merkel détricote la nuit l’euro qu’elle tisse le jour, dans l’attente, non pas d’Ulysse mais de l’explosion inéluctable de la monnaie européenne. »(2)

Mis à part les bureaucraties européennes au service des détenteurs des titres de la dette et la pression considérables que ceux-ci exercent sur l’opinion publique, tout observateur impartial comprend aujourd’hui que l’intérêt grec serait de mettre fin au cauchemar de l’euro pour retrouver une monnaie qui reflète mieux l’économie nationale. Grâce à la valeur dépréciée de sa monnaie retrouvée, relancer la roue dynamisme économique par les exportations et le tourisme. Mais une fois rentré dans la cage à homard de l’euro, les pays ne semblent plus pouvoir en sortir. Est-ce que de permettre à un seul d’en sortir donnerait le signal du départ pour plusieurs? C’est sans doute ce que craignent les «ingénieurs» de la monnaie commune à Bruxelles. La question qui se pose pour tous, et avec acuité pour nous au Québec, est de savoir si la monnaie commune peut épargner l’indépendance?

Déjà, un commentateur(3) mettait en garde le Québec en expliquant qu’ « Une proposition d’indépendance ne peut pas éviter de se prononcer sur la question de la monnaie. Si on prend l’Union européenne comme exemple, l’unanimité est en train de se faire sur les conséquences inévitables du partage d’une monnaie commune. En Europe, et ailleurs, on s’accorde sur deux éléments : » la participation à la zone euro ne peut se limiter à la gestion monétaire, elle doit aussi s’étendre à la gestion économique des États qui en sont membres « . Et :  » les États qui partagent une monnaie unique ne doivent plus s’accrocher à des apparences de souveraineté économique « . Et Jacques Parizeau serait d’accord avec cela. »

Ces prévisions que Georges Paquet reprenait en 2010, se sont avérées justes en ce sens que l’Union européenne a depuis pressé le pas de la centralisation économique, ne laissant entre les mains des autorités nationales que la responsabilité de vendre à leur opinion publique les décisions prises ailleurs, hors du cadre d’une souveraineté devenue impuissante. Pour les pays, sauf l’Allemagne, ça s’appelle l’austérité à perpétuité. Les pays souverains vassalisés n’ayant plus d’autre marge de manœuvre que de choisir entre les coupes en tout genre et la vente des infrastructures comme les aéroports, les ports de mer ou le sol.

En contre exemple fort, nous avons des pays comme l’Angleterre, réputée pour avoir un sens aigu de ses intérêts, qui n’a pas joint l’euro et qui de toute évidence ne le fera jamais. Sa préférence va au maintien de l’intégrité de sa souveraineté à l’encontre de sa dilution dans une structure forgée qu’elle ne contrôlerait pas. À l’autre bout du spectre de la puissance, l’Islande, petit pays nordique de 335 000 habitants, fait le même raisonnement. Pas du tout embarrassée par sa souveraineté, elle se tire très bien d’affaires avec sa propre devise, la couronne islandaise. Mettant fin aux négociations, elle vient de dire adieu à l’Union européenne et met par conséquent une croix sur l’euro.(4) Autres exemples éloquents, la Suisse et la Norvège, petits pays, se trouvent très bien servis en conservant leur indépendance monétaire.

Ce qui nous ramène à la question : Est-il possible et souhaitable que des pays avec des économies différentes unissent leur monnaie, deux à deux ou à plusieurs, sans qu’une centralisation accrue se produise en faveur des pays les plus puissants?

L’expérience européenne nous montre que ce n’est pas possible. La monnaie commune est maintenant en péril et va continuer d’appauvrir l’Europe et de réduire sa puissance dans le monde. La plupart des 19 pays de la zone euro sont pris dans la spirale de l’endettement et du chômage, ils ne disposent plus de l’instrument monétaire (sans parler de la banque!) et par conséquent sont impuissants à modifier le cours des choses avec leurs pouvoirs économiques réduits.

Plus généralement, le phénomène prend des allures planétaires. Le règne incontesté du dollar américain de 1943(5) à 2014(6) est terminé. Il aura duré peu ou prou 70 ans. D’autres monnaies servent désormais aux règlements internationaux, à coté du dollar, et le phénomène ne fera que s’accentuer au cours des prochaines années. Cette situation nouvelle ouvre des perspectives inédites pour l’affirmation des souverainetés et l’émergence de nouvelles monnaies fortes qui trouveront à valoir ce qu’elles valent aux yeux de tous, si elles s’appuient sur une base économique matérielle (notamment des réserves de métaux précieux) et qu’elles établissent leur fiabilité dans les échanges. Certes, la tension entre un mondialisme ravageur et le droit à la souveraineté nationale assumée n’a pas fini de jouer, mais nous assistons maintenant, du fait de l’échec du projet phare du mondialisme qu’est l’Union européenne, à un renversement des tendances. Dans les prochaines années, dans l’ordre ou dans le désordre, nous assisterons au retour de monnaies nationales, on ne peut en prédire le nombre, au sein des dix-neuf membres de la zone euro. Ceci sans compter les développements et les surprises dans le reste du monde.

L’importance de la monnaie et son reflet au PQ

Outil d’unification nationale, repère politique, la monnaie est aussi un attribut de la souveraineté nationale; elle est un symbole de puissance et d’autonomie. C’est aussi l’outil de politique économique le plus puissant de l’État.(7) Je le dis plus haut, l’indépendance a été présentée récemment par Pierre-Karl Péladeau comme un moyen de s’enrichir collectivement, ce qui est une façon de prendre la question par le bon bout. Dès qu’on parle d’accroissement de la richesse nationale, il nous vient tout de suite à l’esprit les immenses richesses naturelles du Québec, le savoir-faire de sa population et l’existence de moyens de production avancés, qui forment tout ensemble une assise solide mais dont le plein potentiel n’est pas réalisé. C’est l’indépendance qui pourrait effectivement, dans un tel cas, faire partie d’une solution de prospérité et d’enrichissement. Dans ce sens, tous les discours souverainistes nous rappellent depuis des lustres que le regroupement des pouvoirs à vocation économique mettra fin aux coûteux dédoublements des compétences. Mais que sont les pouvoirs économiques sans le pouvoir super structurant de la monnaie et de la politique monétaire?

Puisque la question de la monnaie apparaît incontournable et sans équivalent pour l’économie d’un pays, on s’attendrait donc sans surprise à trouver sur le site du Parti québécois une abondance de documents sur la monnaie et sur la politique monétaire d’un futur Québec indépendant, de manière à conférer au projet tout le sérieux qu’il suppose. Or, on n’y trouve pourtant que ces quelques lignes(8) :

« Le Québec continuera d’utiliser le dollar canadien. Nous détenons actuellement près du quart de la masse monétaire canadienne par l’entremise de nos billets de banque, dépôts et avoirs dans les institutions financières, ce qui représente plus de 100 milliards de dollars canadiens.

Nous sommes légalement propriétaires de cet argent et nous continuerons de l’utiliser. Les experts sont unanimes à ce sujet: le Québec peut le faire. »(9)

Que nous dit ce qui précède sur le projet souverainiste? Cela nous indique que le choix entre deux objectifs politiques reste à faire. Nous sommes devant le choix que j’appelle la souveraineté sous dépendance canadienne, d’une part, et l’indépendance politique avec ses responsabilités et sa puissance, d’autre part. Il est indiscutable que les fondateurs et les continuateurs du Parti québécois ont toujours été des partisans de la première option, probablement par manque de confiance, ce qui expliquerait que les enjeux les plus structurants pour l’indépendance d’un pays (monnaie et forces armées) aient été historiquement délaissés. Il faut aussi remarquer que la formation du parti Option nationale n’aura provoqué aucun déblocage des mentalités de ce coté, elle non plus n’aura produit aucune contribution originale à ce débat jusqu’à présent. La plateforme d’ON ne parle ni de banque ni de monnaie, mais propose néanmoins nombre d’initiatives et de projets économiques… qu’il faut raccrocher à quoi? On ne peut penser qu’au dollar canadien. Idem pour Québec solidaire, spécialiste des questions sociétales, qui reste silencieux sur ces enjeux majeurs.

Revenant au PQ, la question semble si difficile que le Parti québécois n’a jamais pu se camper solidement sur sa propre position officielle, qui revient à souhaiter le plus grand statu quo possible pour le bien de tous. On a bien parlé de réserver des sièges pour le Québec à la Banque du Canada. Voilà exactement ce qui serait la continuité de la dépendance coloniale dépeinte sous les couleurs d’un changement libérateur. Combien de sièges? Pour quoi faire? La Banque du Canada le voudra-t-elle? Et surtout, quel serait le pouvoir du Québec d’influencer ou de faire pencher la majorité de la Banque en sa faveur si jamais cela venait à se réaliser? Il me semble que c’est un beau programme pour faire tourner le Québec en bourrique et l’affaiblir. Un beau programme pour faire assumer plus que jamais par le Québec les politiques de la banque du Canada en sa défaveur. Le Québec prenant la part de la Banque auprès de la population, pour avoir voulu en être partie prenante, ayant librement négociée sa présence au Bureau des gouverneurs. Lourd prix à payer pour quelques postes symboliques et bien rémunérés .

L’avocat indépendantiste Pierre Cloutier parle du « grand vide souverainiste en ce qui concerne la monnaie, la souveraineté et l’économie. »(10) Il écrit :

« Quand Jean-Martin Aussant s’est exprimé récemment sur le sujet, il a repris les propos de Jacques Parizeau, lorsque ce dernier a mentionné il y a quelques années qu’un Québec souverain aurait intérêt à utiliser le dollar canadien comme monnaie. Point final. Fin de la discussion et du débat. Tout le monde se tait et accepte cet argument qui ressemble plus à un sophisme d’appel à l’autorité qu’à autre chose, surtout quand on a le prestige d’un Jacques Parizeau.

OR, AUCUN PARTI POLITIQUE SOUVERAINISTE – NI FÉDÉRALISTE PAR AILLEURS – N’A UN DISCOURS CRITIQUE ET ARTICULÉ SUR CETTE QUESTION, se contentant de répéter des banalités et des propos insignifiants et souvent ésotériques qui ont tous pour effet de maintenir le statu quo actuel.

Quoi qu’il en soit, il m’apparaît essentiel que nous parlions de souveraineté monétaire et cette souveraineté monétaire doit appartenir au peuple québécois puisque la souveraineté de l’État est censé reposer sur la souveraineté du peuple. »

Autant Parizeau, Landry que Aussant ont négligé le sujet, marchant dans les pas de René Lévesque, comme nous le rappelle ici François A. Lachapelle, en janvier 2013 :

« René Lévesque était contre la création d’une monnaie du Québec avec sa Banque centrale en cas d’indépendance politique. Jane Jacobs était en désaccord avec cette position de René Lévesque. Pour contrôler son économie, un pays doit avoir sa monnaie et sa Banque centrale. Je sais que ce débat n’est pas fermé surtout quand on regarde l’union européenne et la monnaie commune, ce qui ne se fait pas sans problème.

Réal Caouette avait une intuition au sujet de l’utilisation de la planche à billets et son rôle dans l’économie. Il y aurait à découper le rôle de chacun dans l’harmonisation des politiques d’une Banque centrale, le rôle des Banques à charte et le contrôle du crédit et des taux d’intérêts, tout cela influençant les masses monétaires en circulation et le contrôle de l’inflation et du taux de change de la devise. Toute cette plomberie est possible.
Le message que je retiens de Réal Caouette et qui je crois demeure un projet valable pour les Québécois : sortir l’économie (micro-macro) des alcôves des spécialistes et vulgariser cette plomberie pour rendre le consommateur plus responsable et plus libre. »

Je reprends : Vulgariser cette plomberie pour rendre le Québécois plus responsable et plus libre.

Pour qui s’en souvient, Réal Caouette, ce tribun coloré sorti d’Abitibi, chef du parti Crédit social, envoyait à peu près ce message : Il faut sortir l’économie, la monnaie et la banque des mains des « spécialistes » et se prendre en mains, même s’il est toujours resté un ardent fédéraliste. Mais pour ceux qui sont indépendantistes, il y a lieu de renouer avec l’audace qu’il avait de marcher droit dans ses bottes dans les plate bandes qui n’étaient pas les siennes, soit celles des banquiers et de leurs affidés. Les thèses créditistes, prises souvent pour fantaisistes furent pourtant validées (Wikipédia) par le prix Nobel d’économie Maurice Allais. S’il est plus que temps de sortir la monnaie du placard et de penser la souveraineté avec « les vrais affaires », la question de la plomberie n’est pas à ce stade la question la plus importante, la question décisive est encore la question politique et elle se résume à ceci : Voulez-vous faire du Québec un pays indépendant? Oui ou Non.

Voulez-vous conserver le dollar canadien, donc demeurer sous le pouvoir des politiques monétaires et économiques dans des institutions que le Canada contrôle, et vous interdire par le fait même de ne jamais pouvoir le dépasser?
Voulez-vous une union monétaire avec le Canada et vous priver de développer votre propre personnalité nationale en la matière, qui pourrait avoir ses propres traits, s’éloigner par exemple de ce qu’on appelle le « consensus de Washington »(11)?
Voulez-vous que le Québec forme des spécialistes de sa monnaie, de sa banque et de son économie et qu’il élabore dans ces domaines une doctrine de niveau mondial, comportant de nets apports Québécoises dans ces domaines?
Voulez-vous que le Québec prenne le dur chemin de la prospérité ou qu’il reste l’éternel subordonné du Canada?

Préférez-vous suivre le chemin de la France, de l’Espagne et de la Grèce qui, prisonniers d’un système dans lequel on les a petit à petit enrôlés, voient leur économie pâtir parce que les politiques nationales structurantes, seulement possibles avec leur souveraineté retrouvée, comme au temps de de Gaulle, ne peuvent plus être décidées ni appliquées?

Ce sont des questions auxquelles l’heure est venu de répondre si les Québécois veulent faire du Québec un pays prospère, au-delà de tout ce que peut laisser espérer le Canada.

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(1) http://www.solidariteetprogres.org/documents-de-fond-7/economie/annulation-de-la-dette-en-1953-le.html

(2) François Asselineau et Vincent Brousseau, 17 janvier 2015 http://www.upr.fr/actualite/europe/quoi-joue-mme-merkel

(3) Georges Paquet, 28 février 20
http://www.vigile.quebec/Les-limites-de-la-souverainete

(4) http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20140224trib000816865/islande-dit-adieu-a-l-union-europeenne-sans-meme-un-referendum.html

(5) Date des Accords de Bretton Woods – http://www.ina.fr/video/I11052345

(6) Année de fondation de la banque des BRICS – qui concurrence avec d’autres devises le Fonds monétaire international (FMI-dollar US), une des institutions crée par les Accords de Bretton Woods avec la Banque mondiale (dollar US)

(7) http://www.maxicours.com/soutien-scolaire/ses/1re-es/16421.html

(8) Rien sur la monnaie et la banque dans la plateforme d’Option nationale et rien dans le programme de Québec solidaire

(9) http://pq.org/independance/ Dans les 55 «fiches techniques» qui traitent de l’indépendance sur le site, aucune ne traite de la monnaie et aucune ne traite des forces armées. «Les vraies affaires» de l’indépendance ne sont pas à l’ordre du jour!

(10) http://www.vigile.net/Monnaie-souverainete-et-economie

(11) http://fr.wikipedia.org/wiki/Consensus_de_Washington

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2 commentaires

  1. Un seul hic, c’est toujours la mentalité du boudage. Puisque nous ne pouvons pas contrôler à 100% la banque du Canada, inutile de travailler à avoir le maximum de sièges possible. Pour ma part, rien dans le fait d’occuper le maximum de sièges permis, nous empêchent de travailler parallèlement à créer une monnaie québecoise. C’est lorsque l’on boude une instance, que l’on perd, non? C’est lorsque nous nions certains fronts et considérons la négation de certaines instances comme une victoire en soi, que nous perdons beaucoup. Comme ceux qui trouvent que c’est une perte de temps d’avoir des sièges à Ottawa. Non?

  2. Pourquoi ne pas crée maintenant notre monnaie? Un SEL (Système d’échange local) monétaire patriote est en cours de fondation.
    https://www.facebook.com/groups/684756611561955

    Imaginez le mouvement indépendantiste en ajoutant le pouvoir d’une banque. Une économie basée sur des petits artisans, travailleurs autonomes et PME.
    Imaginez des produits financiers patriotes, assurer aux militants une sécurité financière, proposer des investissements sur l’indépendance.
    Imaginez ne plus dépendre du bénévolat et créer notre propre fonctionnariat au service de l’indépendance.
    Imaginez que nos membres puissent obtenir des services gouvernementaux meilleurs et plus rapidement en passant par les nôtres.
    Imaginez l’effet sur nos membres en les informant régulièrement sur l’avancement toujours plus grand de notre projet, où chacun peut participer à la construction et y mettre de sa saveur tout en y tirant bénéfice.
    Imaginez la fierté et la force d’un État en marche.
    Imaginez…

    Une bonne option pour que le profit de notre travail n’aille pas au gouvernement canadien est de participer à un SEL (système d’échange local). Étant non reconnu par le trésor canadien tout revenu SEL est libre de taxe et impôt jusqu’à ce que vous changiez vos LYS contre des CAD$.
    Un exemple. Vous êtes un peintre. Bob vous paie le même montant que vous auriez eu en CAD$ mais en LYS pour peinturer sa maison. Bob est un programmeur informatique il à obtenu ses LYS en effectuant divers réparation et montage de site web dont une réparation pour Yvette. Yvette est une nouvelle adhérente. Elle à profité d’un taux avantageux de conversion pour changer des CAD$ pour des LYS à un taux de 100 CAD$ pour 110 LYS. Etc
    Revenons à vous qui êtes peintre. Vous désirez changer vos LYS pour des CAD$ pour payer une dette hors SEL. Il vous faudra débourser 130 LYS pour obtenir 100 CAD$.
    Vous devrez le déclaré dans vos revenu d’impôt. Du coté de la banque patriote, nous devrons aussi déclaré le 20CAD$ et payer taxe et impôt sur celui-ci.

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