La marche du 20 juin n’est qu’un départ.

Cette alliance entre partis politiques et mouvements militants doit poursuivre une bataille de tous les jours, une bataille dure et harassante, celle de reconquérir le territoire québécois pour pouvoir le gouverner à notre image, à travers la langue et la culture qui nous distinguent des autres. On ne peut pas se permettre de se diviser de nouveau après cet événement, ça rendrait tout cet effort de mobilisation complètement futile.

Ce qui est exigé du mouvement indépendantiste, ce n’est pas de se tenir main dans la main, c’est de ne pas se piler sur les pieds ou de se rentrer dedans. Chacun sa place, chacun tient sa position et fait le travail qui doit être accompli sans égard à l’opinion et à la propagande de nos ennemis. L’on doit se conditionner à regarder vers l’avenir, et l’avenir est en avant, pas à gauche, pas à droite, surtout pas en arrière.

On sera à même d’observer ce que les prochains mois nous réservent sur le plan politique, ce qu’on va pouvoir accomplir suite à cette marche. Est-ce que tout ça aura valu la peine, ou est-ce que ce sera un leurre?

J’ose espérer que nous serons unis jusqu’au bout du chemin de notre indépendance. Parce qu’il y a bel et bien un pays au bout de ce désert aride qu’il faut traverser longuement, avec ses dunes à perte de vue ; un désert dont il est mieux de se suivre de proche, car les traces de pas s’effacent rapidement avec le vent, et alors on recommence tous à chercher la terre promise, à gauche, à droite…

Posted in chroniques politique québécoise, Journal Le Québécois.