La lutte comme stratégie politique, l’indépendance comme projet collectif

L’indépendance ne doit jamais être soumise à aucune condition que ce soit, à aucun prix, d’aucune façon. Ça doit en rester ainsi. Trop souvent nous tentons par tous les moyens d’appliquer des stratégies politiques afin de parvenir à un programme complet sur l’indépendance du Québec, sans pour autant lutter, comme il le faudrait, pour ce projet collectif. Ainsi, nous semons ici et là les bases même du cynisme politique. Nous contribuons non pas au désir du peuple d’accéder à sa propre liberté, mais bien au contraire, nous faisons agoniser l’origine de la révolution tranquille, de l’éveil du peuple durant le printemps 2012. Cette origine vient d’un rêve porté à la fois par le peuple même et par les politiciens au cœur de cette révolution : l’indépendance.

Lorsqu’un rêve naît, surpasse les politiques insignifiantes véhiculées par les partis qui n’ont que seul et unique but d’avoir la main mise sur la population, et qui prend, collectivement, aux tripes tous les Québécois(e)s et les entraîne dans un projet qui révolutionnerait le Québec en entier, ceci se fait par la voie de la lutte. La lutte populaire. La lutte de toutes les classes sociales. Les pauvres comme les riches. Les fonctionnaires comme les ouvriers. Les agriculteurs comme les chambres de commerce. Il n’y a pas de conditions appliquées. Il n’y a pas de stratégie d’accession à l’indépendance basée sur des faux sondages de peur. Il y a la lutte.  Il y a ceux qui luttent. Il y a les jeunes, les vieux, qui luttent. Luttent pour la liberté. Pour l’indépendance. Pour en finir avec cette domination canadian qui assèche les vivres du peuple pour financer l’exploitation du pétrole de l’Alberta. Pour en finir avec ce carcan néolibéral qui protège les compagnies et les banques qui profitent du soleil des paradis fiscaux sur le dos du peuple. Cette lutte est celle qui amène le monde à sortir dans les rues, devant les bureaux des libéraux, devant les chambres de commerces, devant les banques, pour en finir avec cette colonisation perpétrée. Et cette lutte se doit de faire office d’unique stratégie politique. Elle se doit de conjuguer le peuple et les politiciens non pas vers un pouvoir provincial minable, mais vers un véritable programme indépendantiste couvrant toutes les autres politiques. C’est ça la véritable stratégie. La question n’est pas de gagner ou perdre. La question est de lutter ou non.

Dans la vie, tu luttes ou tu ne luttes pas. Tu luttes pour manger, tu luttes pour vivre, ou non. Moi j’ai décidé de lutter. Ceux qui ne luttent pas mangent bien en tabarnak! C’est la triste réalité de lutter. Mais au moins je ne me fais pas manger.

Posted in chroniques politique québécoise, Journal Le Québécois.

2 commentaires

  1. C’est un point de vue intéressant. Toutefois, je me demande de quelle lutte il s’agit ici de faire. En effet, l’une des raisons pour laquelle nous sommes à la merci de politiciens corrompus c’est que nous les élisons! Il faut surtout lutter contre la mauvaise information, que dis-je la désinformation. Il faut s’instruire sur tout et sur rien, la force d’un peuple est dans sa connaissance. Tout autours de nous (publicités, les journaux – le journal de Montréal – les actualités – Tout le monde en parle La voix Junior- , les nouvelles – TVA) endors une bonne portion de la population. Le divertissement offert à un peuple (oui c’est extrême, mais regardons les jeux olympiques en Allemagne sous Hitler) abruti et soumet une population. Il faut lutter non pas contre les politiciens. C’est par une lutte intérieure, le désir de changer réellement et de cesser de se mettre la tête dans le sable qui va faire changer les choses.
    Ceci dit, tu écris super bien. Continue ton Combat 🙂

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