Comme l’explique si magnifiquement Richard Desjardins dans le prélude de l’une de ses plus belles chansons, on appelait jadis les immigrants travaillant dans les mines du Québec les « fros », une contraction de l’anglais « foreigners » (étrangers).
C’était le temps de nos arrières-grands-pères, voire de nos grands-pères, un temps pas si lointain, l’époque où les Canadiens français et les fros se faisaient exploiter, humilier, bafouer dans ces mines où l’on exploitait nos richesses au profit de corporations anglo-saxonnes. Une époque où les grèves, bien sûr illégales, étaient réprimées dans le sang. Le temps de la domination absolue du colonialisme anglo-saxon. Le temps de la dépendance.