La crise économique actuelle – la pire depuis la Grande Dépression des années 1930 – a été créée de toutes pièces par une clique de requins voraces qui volent et pillent en toute impunité les ressources de la planète et de l’humanité pour leurs profits bien personnels. Leur irresponsabilité scandaleuse, leur égoïsme extrémiste et leur cupidité débridée (voilà ce qu’en disait, grosso modo, Yves Michaud dans le dernier numéro du « Québécois ») ont plongé les simples citoyens, au Québec et ailleurs, dans un contexte économique fort néfaste. Bien évidemment, ce sont encore ces mêmes citoyens qui devront payer les pots cassés, pendant que les profiteurs, eux, demeurent bien tapis dans l’ombre, attendant la fin de la tourmente pour mieux relancer leur système d’exploitation.
Pendant que les «sans-culottes» peinent à joindre les deux bouts, les gros banquiers et les z’élites politiques et vénales qu’ils contrôlent s’en mettent encore et toujours plein les poches. Ils se ménagent un avenir doré, construit sur le dos des citoyens, en s’accordant fort généreusement (et entre eux, le népotisme et le conflit d’intérêts, ça les connaît) des conditions salariales et des primes de départ qui suffiraient pour faire vivre plusieurs familles québécoises pendant plusieurs années. Le Réseau de Résistance du Québécois tient à faire savoir à ces gros bonzes de l’économie que les citoyens en ont plus qu’assez de financer leur train de vie princier. Leurs «solutions», nous n’en voulons plus; nous imposerons plutôt les nôtres, ne leur en déplaise! Le contexte actuel est parfait pour faire un grand ménage, alors allons-y, sortons nos balais et donnons-en de grands coups.
Parce que nous en avons plus qu’assez, nous nous lancerons très prochainement à l’«assaut» d’une première Bastille : la Caisse de dépôt et placement (cette formidable institution qui appartient aux Québécois), dont la direction actuelle est devenue le symbole ultime en terre québécoise de l’exploitation économique exercée par des bandits cravatés, eux qui ont mystérieusement fait disparaître 40 milliards de nos deniers. Jean Charest et sa clique de collabos multiplient les manoeuvres afin de dissimuler la vérité toujours plus efficacement à ce sujet; le premier geste posé en ce sens aura été la nomination de l’habitué de Bay Street, Michael Sabia. Parce que nous sommes plus décidés que jamais à ne plus nous en laisser imposer, nous exigeons que la lumière soit faite dans ce dossier et nous exigeons la tête de Michael Sabia, ce pantin qui reçoit ses ordres dans les bureaux de Power Corporation.
L’«assaut» contre la Caisse-Bastille sera donné le 11 mai prochain, à midi, devant ses bureaux situés au 1000, place Jean-Paul-Riopelle (au coin de l’avenue Viger Ouest). Nous invitons tous les citoyens à se joindre à nous afin que nous exprimions ensemble, en toute rationalité, notre ras-le-bol citoyen. Que les féministes, les écologistes, les progressistes, les syndicalistes, bref, les Québécois de tous les courants politiques et sociaux qui en ont plus qu’assez de jouer les dindons de la farce se mobilisent pour faire savoir à ces profiteurs qu’ils ont fini de se faire rire en pleine face, que désormais les «sans-culottes» défendront vigoureusement leurs intérêts et leurs richesses pillées jusqu’ici impunément. Pour ce faire, nous demandons aux «sans-culottes» qui se joindront à nous d’apporter des tambours, des sifflets, des casseroles, des sirènes, des drapeaux, bref, tout ce qu’ils jugent nécessaire pour exprimer efficacement – dans un boucan d’enfer SVP – leur légitime colère citoyenne.
Tous ensemble, les «sans-culottes» doivent donner naissance à un vaste mouvement de colère populaire qui leur permettra enfin d’imposer, au Québec, des solutions beaucoup plus respectueuses des diverses réalités citoyennes. Et parce qu’il nous faut bien commencer quelque part, nous vous attendons le 11 mai. Que nous soyons peu ou nombreux, une chose demeure, et c’est que nous nous imposerons!
Alors tous aux barricades!
* Le 11 mai, à midi, au 1000, place Jean-Paul-Riopelle (à 5 minutes de marche de la station de métro Place-d’Armes). Ceux qui sont en mesure de se mobiliser plus tôt sont invités à se rassembler à la place d’Armes, à 11 h.
