Les conservateurs me donnent la nausée

Mais une histoire m’est venue aux oreilles cette semaine qui a vraiment fait déborder le vase.  Vous allez me dire que c’est un détail, que l’on sait tous que c’est comme ça que ça se passe en politique… Peut-être.  Mais il n’en demeure pas moins que ça me révolte quand même.  De quoi est-il question ?  De l’élection dans la circonscription que j’habite la majeure partie du temps, c’est-à-dire la Haute-Gaspésie et qui était jusqu’ici représentée par le Bloc.  Ici, les conservateurs espèrent faire une percée.  Il est vrai que l’héritage que laisse le bloquiste-fuyard, Jean-Yves Roy, est désastreux.  Des années durant, le bonhomme s’est poigné le moine, se contentant d’encaisser ses généreux chèques de paie.  Cela a considérablement miné la réputation du Bloc dans la région.  Le parti de Duceppe est parvenu à trouver un candidat intéressant en la personne du politicologue et maire de Sainte-Flavie, Jean-François Fortin, mais la réalité est quand même que ce dernier aura toutes les misères du monde à faire oublier les turpitudes du glandeur à Jean-Yves Roy.  Son élection n’est pas gagnée, c’est le moins que l’on puisse dire.

Pour ravir le comté au Bloc Québécois, les conservateurs font confiance à Allen Cormier, préfet de la MRC.  D’une part, le bilan de ce dernier en tant que préfet est plus que mince.  Il est en poste depuis trop peu longtemps pour savoir s’il fait vraiment quelque chose ou s’il se contente d’admirer les murs de son bureau.  D’autre part, mes sources me disent que le bonhomme a exigé de pouvoir conserver son poste de préfet dans l’éventualité où il perdrait ses élections.  Voilà un premier irritant.  Les politiciens d’aujourd’hui ne veulent plus prendre de risques.  Ils ne veulent que profiter du système.  Un article publié dernièrement dans un journal démontrait très clairement que les politiciens se dotent de fonds de pension très généreux, et ce, après avoir joui de salaires tout aussi généreux au cours de leur « carrière ».  Beaucoup plus généreux en tout cas que ce à quoi peut rêver le commun des mortels qui gagne sa pitance à la sueur de son front ou de ses neurones ou les deux en même temps.  En plus, ces politicailleux négocient afin de ne rien risquer dans leurs aventures politiques.  Le beurre pis l’argent du beurre, comme dirait l’autre.

Bien évidemment, ce n’est pas vraiment ça qui m’a fait monter la moutarde au nez.  Ce qui m’a profondément choqué par rapport à la campagne que mènent les conservateurs dans la circonscription de la Haute-Gaspésie, c’est cette histoire que mes sources m’ont transmise.  Imaginez-vous que les conservateurs désirent tellement mettre la main sur la circonscription qu’ils se permettent même d’utiliser la carte dite du patronage.  Les conservateurs auraient fait miroiter des promesses alléchantes que la région recevrait si le comté passe dans leur giron.  Grosso modo, il a été demandé aux « élites » du coin de choisir entre deux récompenses que la Haute-Gaspésie recevrait si le candidat conservateur devenait député fédérâââl:  la rénovation du quai de Sainte-Anne-des-Monts qui est à la veille de couler ou le développement de l’aéroport de Sainte-Anne-des-Monts.  Le quai aurait été choisi ! Duplessis n’aurait pas fait mieux.  Il n’y a que la nature des récompenses qui changent au gré des époques.  Le chef de l’Union nationale promettait de l’asphalte et distribuait des réfrigérateurs afin d’acheter les consciences, les conservateurs, eux, proposent des rénovations d’infrastructures.  C’est différent, mais ça demeure la même merde, le même chantage écoeurant exercé avec l’argent du peuple, pour manipuler le peuple !  « Alouette, gentille alouette » dirait Falardeau…

Ce sont les histoires de ce type qui font que bien des citoyens enragent et en viennent qu’à détester les politicailleux qui nous servent de politiciens et qui nous « représentent » en tant que députés.  Un ménage s’impose. Hors de notre vue ces ti-counes qui profitent grassement du système que leurs pairs ont mis en place et qui leur permet de plonger profondément leurs sales mains dans nos poches. Et basta !

 

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