Content de voir que Michel Boudrias prône désormais une action transparlementaire pour le mouvement indépendantiste. Le transparlementarisme? Un grand mot pour dire que les indépendantistes doivent agir de manière cohérente, avec cohésion sur le front d’Ottawa et celui de Québec. Les deux. Tout le temps.
Siéger à Québec et ne pas s’occuper des compétences fédérales? Ridicule! Siéger à Ottawa et penser défendre les intérêts du Québec en respectant le cadre fédéral? Voilà ce qui est incohérent lorsqu’on est indépendantiste! Proposer un programme indépendantiste cohérent à Ottawa et à Québec? Agir de manière coordonnée et efficace sur les deux fronts? J’en suis.
Par contre, cela peut-il aller jusqu’à une fusion entre des partis œuvrant à Ottawa et à Québec? Dans un monde idéal, oui, comme les partis indépendantistes européens qui agissent à tous les paliers (jusqu’au municipal). Les exemples sont nombreux. Sinn Fein en Irlande. SNP en Écosse. Bildu au Pays Basque. ERC en Catalogne. Corsica libera en Corse. Etc. Mais cela va demander bien des compromis dans notre contexte.
Et est-ce que cela pourrait même aller jusqu’à une fusion entre le PQ, QS, le Bloc? Ce serait bien que les indépendantistes présentent un front uni… Mais avec toute la partisanerie qui existe actuellement, avec des députés du Bloc qui ont transgressé la neutralité du parti pour appuyer le PQ aux dernières élections, avec toutes les guerres de clochers dans le mouvement… Est-ce réaliste?
Il faudra panser bien des blessures et il faudra bien des efforts de convergence avant d’en arriver là… En tout cas, le débat mérite de se poursuivre, tant qu’on s’entend sur une chose : le mouvement indépendantiste doit changer de culture et renouer avec une culture de l’action indépendantiste, de la promotion de l’indépendance partout et tout le temps, de la fierté d’être indépendantiste. Aucune union ni même convergence ne pourra se faire sans cela.