La suite d’un parti politique résolument indépendantiste : Option nationale

L’horaire de la soirée était chargé : bilan de la situation politique actuelle, discussion de la plateforme du parti, mise sur pied d’une organisation, la suite des choses…

Tout d’abord, il est important de préciser qu’au moment où vous lisez ces lignes, Option nationale n’est pas encore reconnu par le Directeur Général des Élections (DGE) du Québec comme un parti politique officiel. Les signatures et les coordonnées des 100 premiers membres du parti seront vraisemblablement remises au DGE ce mercredi 12 octobre. Ils recevront ensuite une lettre du DGE qu’ils devront lui retourner pour confirmer l’authenticité de leur signature auprès d’Option nationale. Le parti sera officiellement reconnu une fois que le DGE aura reçu les 100 lettres de confirmation, ce qui peut prendre jusqu’à deux mois. Bref, le parti devrait officiellement exister en décembre 2011. Une fois que le parti existera, et seulement à ce moment, il pourra accueillir des membres qui pourront s’abonner au coût de 10$ sur Internet, il pourra recueillir du financement, ouvrir un compte bancaire, etc.

La plateforme électorale du parti est pour l’instant encore à l’état d’ébauche. Un comité sera formé autour de M. Aussant afin de la détailler et de la préciser. Les éléments principaux de cette plateforme ont tout pour plaire aux indépendantistes. Voilà la priorité et la raison d’être d’Option nationale

* Gérer enfin nous-mêmes tous les impôts et les taxes que nous payons;

* Voter nous-mêmes toutes les lois qui nous régissent comme citoyens;

* Décider nous-mêmes des traités qui nous lient aux autres nations.

Une fois ces trois actions posées, nous aurions tous les aspects d’un pays, sans en être un de manière officielle. Un référendum sera organisé afin de faire approuver la constitution d’un Québec souverain reflétant les valeurs québécoises (égalité hommes-femmes, laïcité, langue française comme langue officielle, etc.). La souveraineté officielle pourra être déclarée par l’Assemblée nationale dès l’approbation populaire de la première constitution du Québec.

Pour ce qui est de « l’après-souveraineté », Option nationale a des projets très ambitieux pour le pays, car il adopte une vision de fierté et de confiance du peuple québécois. Le parti refuse de se faire dire qu’on ne peut faire telle ou telle chose, il met tout simplement de l’avant les meilleurs projets que le

Québec devrait favoriser. Le parti veut innover, agir, construire, faire du Québec un leader mondial dans plusieurs domaines, situation tout à fait atteignable dans un pays libre de ses actions.

Une fois l’indépendance acquise, le but est de favoriser le développement économique du Québec à travers, principalement, l’éducation. Le savoir est la pierre angulaire de l’économie de demain, et tout investissement en ce sens nous donnera un avantage comparatif dans l’avenir proche. Bref, Option nationale offre avant tout une vision pour le Québec, une vision optimiste pour un Québec libre.

La différence entre Option nationale et les autres partis indépendantistes est la suivante : plutôt que d’amener les Québécois du point A, où ils sont, au point B, qui correspond à l’indépendance, le parti vise à les amener au point C, un Québec à l’avant-garde qui servira de modèle aux autres pays du monde dans plusieurs domaines.

Finalement, un autre élément fondateur de la plateforme est l’inclusion de la clause suivante : « Ouverture permanente à collaborer avec d’autre partis qui partageront le même message ». Autrement dit, si les autres partis recentrent leur message sur l’indépendance du Québec, nous serons ravis de nous unir avec eux, nous ne demandons que ça. Option nationale n’est pas là pour « voler des votes » aux autres partis, mais plutôt pour enrichir l’offre démocratique.

Pour ce qui est de l’organisation du parti, pour l’instant nous ne pouvons pas faire grand-chose, car nous attendons l’aval du DGE. Ensuite, il faudra miser sur le recrutement de membres, sur le financement, sur la création d’exécutifs régionaux (probablement entre 15 et 20), il faudra aussi organiser une tournée des régions puis lancer une campagne de communications passant entre autres par les réseaux sociaux et la création de vidéos YouTube. Les statuts officiels du parti seront les plus simples possibles.

La prochaine étape sera la convocation des médias pour la publication de la plateforme et l’organisation d’un congrès de fondation… ensuite, plus rien ne pourra nous arrêter dans notre marche vers la liberté!

Évelyne Beaudin,

Fière membre d’Option nationale et étudiante à la maîtrise en économie à l’Université de Sherbrooke

 

Posted in chroniques politique québécoise, Journal Le Québécois.