« Osez! Ce mot renferme toute la politique de notre révolution »
-Saint-Just
Homme politique français du début du XXe siècle, Georges Clemenceau disait « qu’il faut d’abord savoir ce que l’on veut, il faut ensuite avoir le courage de le dire, puis l’énergie de le faire. » L’heure est venue pour le mouvement indépendantiste de s’inspirer de telles paroles.
Les 19,3 % des voix amassées lors des dernières élections par le Bloc, ce qui représente le plus faible appui obtenu par un parti souverainiste majeur depuis les débuts du mouvement dans les années 1960, prouvent que la stratégie électorale du mouvement indépendantiste des dernières années est un échec. En vingt ans, les appuis au Bloc ont fondu de plus de la moitié. Depuis la vague orange de 2011, les revers s’enchaînent sans relâche pour les indépendantistes. En 2014, le Parti québécois a été éjecté de l’Assemblée nationale après seulement 18 mois de gouvernance minoritaire.
Il faut stopper la saignée.
Pour ce faire, les partis indépendantistes doivent s’assumer et se présenter pour ce qu’ils sont lors des rendez-vous électoraux. Les indépendantistes ne militent pas pour être la bonne opposition de sa majesté à Ottawa. Ils ne le font pas davantage pour former un gouvernement dont le mandat sera d’imposer une charte des valeurs. Ce que les indépendantistes veulent, c’est libérer le Québec; comme environ 40% de la population québécoise selon les derniers sondages.
Nous devons maintenant avoir le courage de le dire.
Cela impose au PQ de s’engager fermement et clairement à fonder le pays s’il est élu. Fini le temps où il cherchait des raccourcis pour gagner les élections.
Agissant clairement, il braquera les opinions et forcera enfin les gens à faire un vrai choix en ce qui concerne leur avenir politique.
Mais pour aspirer au succès à nouveau, il faudra travailler très fort. Et nous devons nous astreindre à la tâche dès maintenant.
Depuis trop d’années, quand ça va mal dans le mouvement indépendantiste, deux ou trois chantres se promènent de ci de là pour mieux prononcer les mots pays et indépendance devant des salles déjà conquises, sans qu’aucune action concrète ne suivent les beaux discours. On ne se libérera pas ainsi.
Pierre Karl Péladeau peut envoyer un signal prouvant qu’il est prêt à investir les énergies nécessaires à la libération, et dont parlait en d’autres temps Clemenceau, en mettant rapidement sur pied son Institut de recherche sur l’indépendance. Il faut recommencer sérieusement à faire la pédagogie de la liberté. Il n’y a qu’ainsi qu’on évitera que trop de Québécois fassent à nouveau preuve d’amnésie politique en votant, comme ils l’ont fait le 19 octobre dernier, pour le parti de la loi des mesures de guerre, le parti de la constitution imposée, le parti qui vole les référendums, le parti de la loi sur la clarté référendaire, le parti du scandale des commandites.
En Catalogne, les indépendantistes sont clairs en ce qui concerne leurs intentions. Ils affirment haut et fort vouloir un pays et travaillent sans relâche en ce sens. Et cela ne leur réussit pas mal du tout. Au tournant des années 2000, ils ne représentaient guère plus de 15% de la population. Dernièrement, ils sont parvenus à prendre le contrôle de la Generalitat. Ils représentent désormais environ la moitié de la population. Bien sûr, les Catalans profitent d’un contexte politique (crise de l’Estatut) et d’une crise économique qui leur sont favorables. Quelque chose qui ressemble à notre après Meech. Le contexte québécois n’est actuellement pas aussi favorable à la résolution de la question nationale. Mais il n’en demeure pas moins que le dossier de l’oléoduc que le Canada veut implanter de force, chez nous, est de nature à relancer le mouvement indépendantiste. En tout cas beaucoup plus que les discours que le Bloc a prononcés durant la dernière campagne en ce qui a trait aux cérémonies d’assermentation des nouveaux citoyens canadiens!
À partir de maintenant, nous devons nous comporter comme des indépendantistes avant, pendant et après les élections. Avec les conséquences que cela comporte. Certains craindront de faire peur aux gens avec une telle approche. Je leur répondrai par le truchement des paroles de Bossuet: « Un défaut qui empêche les hommes d’agir, c’est de ne pas sentir de quoi ils sont capables ».
Bon, me semble bien t’avoir recommandé, après le récit de ton cauchemar protéiforme, de te recentrer sur ton expérience de militant international. Eh voilà, la Catalogne que tu as fréquentée, t’as raison de l’amener en exemple aux plus distraits d’entre nous! Merci.
J’sais pas pourquoi vous embarquez si facilement dans la propagande. 10 sièges, c’est mieux que 2. Je regarde mon conté, j’les ai gagnés mes élections. Déménagez dans mon boute, le gars qui vous représente au fédéral, yé du Bloc. Mais la propagande ambiante nous fesses dessus à grand coup de mots creux. Et ont embarque…Parce qu’on est cave…C’est pas positif que le Québec se soit calissé du NPD, sauf le plateau…? Et l’assemblée nationale, vous étiez tous à chier sur Marois. Vous êtes, en ce moment entrin de chier sur PKP. Quand je lis »péquistes », je ne vois que du mépris. Les temps ont bien changé. Car avant, les gens qui utilisaient ce mot avec mépris, c’étaient les fédéralistes..Si on observe l’autre bord, les libéraux, emploient-ils le mot »libéraux’, avec mépris? C’est tout simplement pour cela qu’ils sont au pouvoir. Réveillez-vous. C’est de votre faute calisse. Arrêtez de blâmer les déconnectés. Ce sont des gens pratiques, ils vont toujours se ranger du côté du plus fort. À nous de faire une meilleure campagne de propagande, c’est tout. Arrêter de bouder et de penser que vos convictions sont plus importantes qu’une majorité de sièges indépendantistes à l’assemblée nationale. Et comme, j’ai toujours dis, vos petites convictions et conclusions peuvent influencer le mouvement civile qui impose le rythme aux politiciens, faut juste savoir s’y prendre. Mais le plus grand obstacle à la libération, en ce moment, est bel et bien le peuple lui-même.