L’appel pour la manifestation pour la démission de Charest a été lancé par Steve Brosseau, celui-là même qui a diffusé une pétition en ligne contre Charest il y a quelques semaines de cela maintenant. Cette pétition a été appuyée par le courageux député Amir Khadir. Le succès recueilli fut tel qu’il fallait imaginer une suite à tout cela. La manifestation s’est ainsi imposée d’elle-même.
« Fasciste senior » croit quand même avoir déniché une faille dans la stratégie des militants : le fait que la police leur refuse un permis de manifestation. En ce qui me concerne, je n’ai jamais demandé un tel permis pour les manifestations que nous avons organisées ; et je ne le ferai jamais. Lorsque tu confrontes le système, tu n’as pas de permission à demander à Pierre, Jean ou Jacques ; encore moins à la police. Se réunir, le 12 février devant l’Assemblée nationale, afin d’exercer un peu plus de pression sur Charest, c’est tout à fait légitime, quoi qu’en pensent la police, les libéraux, bonhomme Carnaval ou le clown à Samson. Cette démarche est pleinement légitime, permis de manifestation ou pas.
Mais il semblerait que l’on ne partage pas tous cette vision des choses. »
avant le volte-face du MCNQ face à l’opposition de tenir
une manifestation le 12 février devant l’Assemblée nationale.
Effectivement, alors que Patrick Bourgeois s’était promis d’y être avec le RRQ, Steve Brosseau a finalement cédé à la presson et a changé la date pour le 19 février. Peu importe ce que M. Brosseau avait comme excuse, à un mois d’une manifestation appuyée par 80 différentes organisations, s’il y a une chose qu’il ne faut jamais faire, c’est plier et reculer, ni devant l’ennemi, ni devant les soi-disant défenseurs de la démocratie, tel est le devoir d’un organisateur qui veut aller au bout de son action citoyenne.
Cet événement devait se tenir le 12 février pendant le Carnaval. La stratégie qui prévalait au début, selon Steve Brosseau lui-même, était encore bien réelle et nécessaire, envers et contre tous ce que nos opposants peuvent en dire. C’est ce qu’on appelle la résistance, et au RRQ, nous mettons de l’avant cette approche sans égard à l’opinion de l’élite bien pensante ou de quelques frileux qui font des courbettes à l’année devant ce système pourri qui nous réprime.
Si le RRQ se donnait le mandat de participer activement à cette activité avant le changement de date, ce n’est malheureusement plus le cas. Tout militant qui veut le faire est toujours libre de le faire, mais nous ne mobiliserons pas dans cette direction. Il y a bien des choses à accomplir cette année, et je crois que nous devons canaliser nos efforts dans des actions solides et fiables.