La mal nommée Charte des valeurs québécoises aura fait couler beaucoup d’encre. Comme bien des gens, elle me dérange, mais surtout parce qu’elle m’oblige à sortir de ma semi-retraite pour intervenir dans un débat public qui me semble bien mal engagé. Tout d’abord, il semble que tout le monde soit pour la laïcité mais pour le Parti libéral, il semble que ce soit à condition qu’elle ne soit pas appliquée. Pour Charles Taylor et le Canada anglais, ce serait une nouvelle manifestation d’intolérance des nationalistes québécois. Enfin pour Maria Mourani et les indépendantistes du manifeste anti-charte, ce serait une charte de l’exclusion ni plus ni moins. On rejoint ici la position des chroniqueurs de La Presse qui lancent des cris d’orfraie à vous en déchirer les tympans. Et puis il y a la position de mes camarades du Québécois, celle que je respecte le plus qui se demandent si ce n’est pas simplement de l’électoralisme pur à la sauce péquiste qui ne nous fera pas avancer d’un poil vers l’indépendance.