Nos frères iraniens contre Sa Majesté et ses rejetons

Les médias menteurs agitent constamment divers spectres à propos des peuples qui désobéissent à Wall Street. Après les mensonges sur la Syrie dont je parlais la semaine dernière, la dernière trouvaille des complices médiatiques et pseudohumanitaires des va-t-en-guerre est de relayer les immixtions et les accusations gratuites de Hillary Clinton sur les élections en Russie. Les États-Unis financent et organisent des opérations psychologiques visant à déstabiliser ce pays et à justifier la guerre qui se prépare.

Le réseau menteur Fox, du richissime scélérat Rupert Murdoch, a diffusé le 7 décembre 2011 des images des manifestations en Grèce et affirmé qu’elles avaient lieu à Moscou. Comme d’habitude, l’écho de cette propagande de guerre a retenti à Radio-Cadna, succursale du Département d’État où les spécialistes de l’intoxication sont plus que jamais à l’œuvre, grassement payés avec notre argent.

Reportage de Russian Television révélant un mensonge flagrant du réseau Fox faisant partie des opérations psychologiques de Washington en préparation pour la Troisième Guerre mondiale, de plus en plus probable.

Dans leurs manoeuvres désespérées pour retarder l’écroulement du système de Bretton Woods, les suprémacistes anglo-saxons, les sionistes et leur valet Sarkozy ne se heurtent pas seulement à la Russie, mais également aux très coriaces résistants iraniens. Radio-Cadna et ses acolytes de Gesca ayant soigneusement cultivé l’islamophobie chez nous, beaucoup de Québécois voient l’Iran d’un mauvais oeil. Pourtant, nous ne devrions pas tomber dans ce panneau. Les Iraniens sont nos frères, car ils se battent comme nous contre Sa Majesté et ses rejetons, qui sont convaincus d’avoir le droit divin de gouverner le monde et de réprimer, voire de massacrer tous ceux qui leur résistent.

En 1953, les Britanniques et leurs cousins étasuniens ont renversé un mauvais client, Mohamed Mossadegh, pour installer un dictateur impitoyable, le chah d’Iran. Mossadegh avait commis le crime de lèse-majesté typique: nationaliser le pétrole que pouvait jusque-là pomper gratuitement l’Anglo-Iranian Oil Company. En 1979, après plus d’un quart de siècle de censure et de torture par la Savak, police secrète du chah, les Iraniens ont mis les impérialistes dehors.

On se souviendra de l’humiliation infligée aux États-Unis lors de l’occupation et de la prise d’otage à l’ambassade des États-Unis à Téhéran entre novembre 1979 et janvier 1981. Depuis ce temps, les États-Unis n’ont plus d’ambassade en Iran. Bon débarras, doivent se dire les Iraniens. Le pétrole d’Iran appartient aujourd’hui aux Iraniens.


Ofcom essaie de museler Press TV

Les Iraniens ont réussi au cours des dernières années à répliquer efficacement à la diffamation dont ils font constamment et injustement l’objet dans les médias menteurs occidentaux en mettant sur pied une télévision qui, malgré le peu de ressources dont elle dispose, a vu sa cote d’écoute en Grande-Bretagne augmenter considérablement. Press TV est devenue la coqueluche des activistes et de la classe ouvrière du Royaume-Uni en disant des vérités qui dérangent Sa Majesté.

Les journalistes de Press TV couvrent assidument les manifestations des étudiants et des travailleurs britanniques excédés par les mesures d’austérité sans précédent qu’ils subissent. Ils braquent aussi les projecteurs sur les inégalités sociales croissantes, sur l’opulence scandaleuse de la monarchie britannique, sur ses crimes passés, notamment en Irlande, et ses agissements actuels. Press TV véhicule clairement le point de vue du Sinn Féin, de l’IRA et des autres opposants irlandais à l’occupation britannique de l’Irlande du Nord.

Elizabeth et ses rejetons n’aiment pas avoir mauvaise presse. La liberté d’expression est comme le libre-échange: tant qu’elle rapporte, elle est autorisée. Il existe des bornes à ne pas dépasser qui n’ont rien à voir avec la bienséance et tout à voir avec le droit divin de tout posséder et de tout régenter. Par conséquent, le 1er décembre 2011, Ofcom, l’équivalent britannique du CRTC, a imposé une amende de 100 000 £ (160 000 $) à Press TV, pour avoir diffusé, le 15 juin 2009, un clip sonore de 10 secondes où un journaliste iranien, Maziar Bahari, atteste avoir fourni à des médias britanniques le film d’une émeute à Téhéran, film que ces derniers ont choisi de censurer.

Le reportage de Press TV contenant le bref témoignage de Maziar Bahari montre qu’une station de télévision britannique, Channel 4, a présenté l’émeute comme une manifestation pacifique où les forces de sécurité tiraient sur les manifestants. En fait, des agitateurs armés de pierres et de cocktails Molotov avaient attaqué une base de la milice Basij où se trouvait un dépôt d’armes. Ils avaient aussi mis le feu à une mosquée, à deux stations-services et à un poste militaire.

Une vingtaine de personnes ont trouvé la mort et de nombreuses autres ont été blessées dans les émeutes de juin 2009, en Iran, au lendemain des élections ayant reporté Mahmoud Ahmadinejad au pouvoir. Téhéran a toujours dit que les manifestants étaient infiltrés par des saboteurs à la solde de puissances étrangères, tandis que les médias occidentaux prétendaient que les forces de sécurité tiraient sur la foule sans qu’il y ait eu provocation de cette dernière.

La justification d’Ofcom est cousue de fil blanc puisque d’autres médias ont diffusé le même clip sonore sans être sanctionnés et puisqu’Ofcom a infligé l’amende plus de deux ans plus tard, après avoir prolongé le délai pour porter plainte normalement prévu dans ses règles. En fait, il est évident qu’Ofcom cherche à faire taire Press TV, qu’elle talonne aussi pour d’autres raisons inventées de toutes pièces.

Émission de Press TV au sujet des pressions exercées sur elle par Ofcom, l’équivalent britannique du CRTC.

À Ottawa, où sévit le premier ministre monarchiste et sioniste Harper, le gouvernement participe avec enthousiasme aux sanctions économiques contre l’Iran décrétées par ses alliés suprémacistes. Bien imprégné de traditions britanniques, le Canada a hérité de la liberté d’expression à deux vitesses et de la diffusion sélective d’information préconisée par Ofcom, comme on peut le constater pratiquement tous les jours à Radio-Cadna et dans La Presse, par exemple.

harper saganashStephen Harper, sa reine et un colonisé à plumes
du genre du double collabo Romeo Saganash

Le CRTC n’accordera vraisemblablement jamais une licence à Press TV, même si on lui en faisait la demande. À preuve, le réseau informatique du Parlement du Canada interdit déjà aux parlementaires l’accès à une bonne partie du contenu du site Web de Press TV. Les députés et les sénateurs n’ont pas le droit de regarder Press TV en ligne, depuis leurs bureaux, ni de regarder les vidéos du site Web. Les responsables du réseau informatique invoquent le prétexte de la sécurité pour justifier cette interdiction.

Une tension extrêmement vive

Ceux qui pensent que les dirigeants psychopathes occidentaux ne talonnent l’Iran que pour neutraliser ce pays pendant qu’ils s’en prennent à la Syrie font gravement erreur. Depuis au moins 2004, il est question de frappes préventives contre l’Iran. Et le discours guerrier s’accompagne aujourd’hui de gestes concrets faisant craindre le pire. La tension est extrêmement vive entre, d’une part, l’Iran et ses alliés, et, d’autre part, Sa Majesté et ses rejetons, y compris les rejetons d’Amérique du Nord, dont certains se sont déjà chicanés avec leur mère patrie en 1776, mais se sont depuis longtemps réconciliés avec elle pour coloniser le monde.

Sa Majesté et ses rejetons sont tellement convaincus qu’ils ont tous les droits qu’ils refusent à l’Iran tout ce qu’ils se permettent eux-mêmes. L’exemple de l’énergie nucléaire en témoigne parfaitement. Des États voyous faisant la guerre aux quatre coins du globe et possédant un arsenal nucléaire capable d’anéantir l’humanité demandent à un pays qui exploite pacifiquement les technologies nucléaires d’abandonner son programme.

L’Agence internationale de l’énergie atomique produit des rapports faussement objectifs, voire criminels, où l’information provient en réalité de la CIA et du Mossad. Elle fournit aux États voyous les mensonges officiels devant leur servir de prétexte pour attaquer l’Iran, comme ils l’ont fait jadis avec l’Irak. Pendant ce temps, les journaleux à gages de Desmarais et les voyous juniors d’Ottawa adhèrent aux sanctions économiques contre l’Iran et se disent même déçus qu’elles ne soient pas plus sévères.

On essaie de nous faire croire que l’Iran représente un grand danger pour le monde. Pourtant, au sein du club des moralisateurs se trouve Israël, un État qui possède de 200 à 300 ogives nucléaires, sans jamais les avoir officiellement déclarées, ni avoir signé le traité de non-prolifération des armes nucléaires. Les assassins de Palestiniens au pouvoir à Tel-Aviv, qui ont déjà plusieurs fois perpétré d’horribles massacres de civils, sont dotés de missiles à longue portée capables de transporter des ogives nucléaires. Ils complotent avec les rejetons de Sa Majesté pour bombarder l’Iran et font assassiner des scientifiques du programme nucléaire iranien par le Mossad.

Sanctions et préparatifs de guerre du trio satanique et de son chien de poche canadien attisent la colère du peuple iranien. Le 29 novembre, des étudiants ont pris d’assaut l’ambassade du Royaume-Uni à Téhéran. Ils ont descendu le drapeau de ce pays pour le remplacer par le leur et ont causé quelques dégâts matériels. Toutefois, le personnel diplomatique britannique s’en est sorti sans une égratignure.

Des étudiants iraniens entrent dans l’enceinte de l’ambassade du Royaume-Uni à Téhéran et demandent la rupture des relations diplomatiques avec ce pays terroriste. Il faudrait peut-être inviter quelques Iraniens à manifester avec le RRQ à la prochaine visite d’une tête couronnée au Québec.

Figurez-vous que les rejetons de Londres prévoient exiger 1 000 000 £ à l’Iran (1,6 million de dollars) pour les dommages subis à leur ambassade à Téhéran. Pour le député iranien Hossein Naqavi Hosseini, il n’est pas question d’acquiescer à une pareille demande sans discuter d’abord de tous les préjudices infligés à l’Iran pendant 150 ans, par Sa Majesté, notamment le vol du pétrole iranien et le renversement de Mossadegh. Du reste, l’ambassade d’Iran à Londres avait été attaquée par des terroristes en 1980, et les dégâts avaient été beaucoup plus importants. Deux diplomates iraniens étaient morts.

Le gouvernement iranien a réduit les relations diplomatiques avec le Royaume-Uni à presque rien et a averti Londres que ce n’était qu’un début. Il a prévenu Tel-Aviv qu’en cas d’attaque contre l’Iran par Israël, l’armée iranienne ferait pleuvoir 150 000 missiles sur le petit territoire israélien. À l’intention de Washington, il a lancé que, cette fois, les GI bien dodus auraient affaire à «une vraie armée». Et il y a fort à parier que cette armée ne sera pas seule.

Si l’Iran est attaqué, la Russie et la Chine entreront immédiatement en guerre elles aussi; cela ne fait plus aucun doute. Ce sera la Troisième Guerre mondiale. L’humanité sera décimée. Un grand nombre soldats et de civils occidentaux y trouveront la mort, y compris en Amérique du Nord. Ce scénario quasi invraisemblable du temps de la Guerre froide est en train de se réaliser dans l’inconscience la plus totale des populations et des petits politiciens occidentaux, qui vaquent à leurs occupations comme si de rien n’était.

Depuis des décennies, Washington et ses valets se spécialisent dans les bombardements de pays de petite taille, comme l’Afghanistan, l’Irak et la Libye. Récemment, Barack Obama a entrepris une autre activité de lâche: les assassinats de gens sans défense avec des drones. Or, bombardements et assassinats n’ont rien à voir avec une véritable guerre où deux camps ont des moyens comparables.

Il y a un an, nous avions un aperçu de la puissance militaire de la Chine, qui serait capable, avec ses sous-marins, furtifs, d’anéantir en quelques minutes une bonne partie du dispositif de défense des États-Unis. En septembre, les Iraniens aussi ont décidé de se préparer à transporter la guerre en Amérique du Nord. Ils ont envoyé des bâtiments de guerre patrouiller le long de la côte est des États-Unis. Si jamais on les attaque chez eux, il est certain qu’ils n’hésiteront pas à répliquer en bombardant l’ennemi chez lui.

Certains pouvaient croire encore récemment que les menaces des généraux iraniens n’étaient que bravade sans conséquence. Mais l’armée iranienne vient de faire une démonstration éclatante de ses capacités en réalisant une prouesse technologique: capturer un drone espion RQ170 Sentinel, de la CIA, qui se trouvait illégalement dans l’espace aérien de l’Iran, et le faire atterrir intact.

Les spécialistes étasuniens ont d’abord prétendu qu’ils avaient simplement «perdu» le drone et que celui-ci était en mission au-dessus de l’Afghanistan. Le déni a rapidement fait place à la stupéfaction lorsque les Iraniens ont diffusé une vidéo montrant le drone en parfait état. La violation de l’espace aérien d’un pays peut être considérée comme un acte de guerre. L’Iran a porté plainte au Conseil de sécurité des Nations Unies.

Les Iraniens ont capturé un drone espion RQ170 probablement au moyen d’un virus informatique.

Chez nous aussi, le déni risque de faire bientôt place à la stupéfaction. Surtout lorsque la guerre sera littéralement à nos portes, ce qui est très différent de la guerre «propre» sur un écran de télé à laquelle nous avons été habitués.

 

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