La demande d’extradition de Léon Mugesera adressée par le Rwanda au Canada fait partie de la traque impitoyable des Hutus par le régime de Paul Kagame, mis en cause depuis longtemps pour des crimes de masse, mais protégé par les pays soucieux de préserver leur accès aux richesses minières de la République démocratique du Congo (RDC). M. Kagame n’est pratiquement jamais critiqué par la classe politique canadienne, tous partis confondus. Son comportement n’a jamais fait l’objet d’aucun débat aux Communes ou au Sénat.
Pourtant, en aout 2010 a fait surface un rapport de l’ONU rappelant les exterminations massives commises en RDC sous l’autorité de M. Kagame. Ces faits sont attestés par un documentaire poignant d’Hubert Sauper, Loin du Rwanda. Mais ce n’étaient pas les premiers crimes de M. Kagame portés clairement à la connaissance du public. En 1995, dans le camp de Kibeho, au Rwanda, les hommes dirigés par Paul Kagame massacraient des milliers de réfugiés sous les regards du monde entier.
Le massacre de Kibeho, en avril 1995, est un exemple flagrant des crimes de masse commis, au vu et au su de tous, par l’Armée patriotique rwandaise sous les ordres de Paul Kagame. M. Kagame et ses sbires ont toujours utilisé le prétexte de la lutte contre les «génocidaires» pour traquer impitoyablement les Hutus. Aujourd’hui, le gouvernement du Canada se propose d’aider le grand criminel Paul Kagame à faire une autre victime hutue, Léon Mugesera, sous prétexte qu’en 1992, ce dernier aurait appelé ses compatriotes au génocide survenu deux ans plus tard. Pourtant, quatre juges canadiens ont déjà conclu que cette accusation repose sur un mensonge.
Les crimes de l’Armée patriotique rwandaise (APR) de Paul Kagame remontent aussi loin que le 1er octobre 1990, date à laquelle cette émanation de l’armée ougandaise appuyée par les États-Unis et la Grande-Bretagne a fait irruption sur le territoire rwandais pour y semer la mort et la dévastation. En 1994, juste avant l’attentat du 6 avril, dans lequel ont péri les présidents du Rwanda et du Burundi, un million de réfugiés crevaient à petit feu dans des camps aux portes de Kigali, après avoir dû fuir le territoire occupé par l’APR et interdit aux médias.
Alors même que se déroulait le génocide, en 1994, un rapport de Refugees International décrivait les massacres commis par l’APR. Des témoins oculaires étrangers ont par la suite raconté ces massacres. En octobre 1994, le rapport Gersony indiquait que l’APR poursuivait ses massacres et qu’elle avait éliminé des dizaines de milliers de Hutus depuis le mois d’avril. En octobre 2009, après des travaux de recherche exhaustifs sur les évènements de 1994, Christian Davenport et Allan C. Stam ont conclu ceci dans leur article «What Really Happened in Rwanda?»:
- Les massacres dans la zone tenue par les Forces armées rwandaises semblaient augmenter selon la progression de l’APR dans sa conquête militaire du territoire du Rwanda. Aux endroits où l’APR faisait des gains, les massacres à grande échelle gagnaient en intensité. Lorsque l’APR arrêtait sa progression, les massacres diminuaient beaucoup. Les données révélées dans nos cartes géographiques sont conformes à ce qu’ont toujours dit les dirigeants des Forces armées rwandaises [du régime Habyarimana], à savoir qu’ils auraient pu mettre fin à la plupart des massacres si l’APR avait tout simplement cessé son invasion. Cette conclusion est contraire à ce que prétend le gouvernement de Paul Kagame, selon lequel l’APR aurait poursuivi son invasion pour mettre fin aux massacres.
Malgré ces preuves, l’APR et Paul Kagame sont encore considérés aujourd’hui comme les «sauveurs des Tutsis», contre les prétendus génocidaires hutus, dans un récit fabriqué pour légitimer la prise de pouvoir dans le sang par Paul Kagame.
À l’époque où elle était procureure du TPIR, Louise Arbour a fait cesser toute enquête sur l’attentat du 6 avril 1994, après qu’elle eut pris connaissance des preuves incriminant l’APR recueillies par l’enquêteur australien Michael Hourigan. Manifestement, Mme Arbour obéissait ainsi aux ordres qui venaient de Washington. Carla Del Ponte, qui a occupé plus tard le même poste que Mme Arbour, était, elle aussi, sur la piste de l’APR et a été congédiée à cause de son insistance à suivre cette piste. Depuis, plus rien. Pourquoi le TPIR n’a-t-il jamais fait enquête sur le fameux attentat pourtant reconnu comme le point de départ du génocide? Qui a intérêt à ce qu’on ne mette pas la main au collet des véritables auteurs de cet attentat?
Le TPIR a censuré les enquêtes sur l’attentat du 6 avril 1994, a soustrait les Tutsis à toute poursuite et s’est acharné sur les Hutus. Malgré cela, jamais le procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) n’a réussi à démontrer qu’il y avait eu planification d’un génocide au sein de la classe dirigeante hutue, au Rwanda. Le TPIR a dû reconnaitre que le «diable» Bagosora n’était pas coupable de participation à un complot pour commettre un génocide.
Chaque fois que l’on souligne les incohérences de l’histoire convenue du génocide rwandais et que l’on pointe du doigt Paul Kagame et ses collaborateurs pour les crimes qu’ils ont manifestement commis, on se fait taxer de négationnisme ou de révisionnisme. L’opprobre sert à museler tout contradicteur, en dépit de l’épaisseur du dossier à charge contre Paul Kagame.
Il est évidemment crucial, pour le gouvernement du Canada, d’occulter les crimes de Paul Kagame lorsque le ministre Jason Kenny envisage de lui remettre un homme sous prétexte qu’il aurait incité les Rwandais au génocide en 1992. Mais qu’en est-il exactement du système judiciaire rwandais, qui aurait supposément fourni des garanties suffisantes concernant Léon Mugesera, si l’on en croit le juge Shore, de la Cour fédérale du Canada?
La fausse justice de Kigali
En aout 2010, d’anciens proches collaborateurs de Paul Kagame en exil depuis peu ont publié un mémoire des plus accablants pour le régime de Kigali. Il s’agit de Kayumba Nyamwasa, chef d’état-major des forces armées rwandaises, Patrick Karegeya, chef des services de sécurité externe, Theogene Rudasingwa, chef de cabinet de Paul Kagame, et Gerald Gahima, procureur général de la République du Rwanda et vice-président de la Cour suprême. Voici comment ils décrivent le système judiciaire du Rwanda:
- En pratique, le système judiciaire ne jouit d’aucune indépendance. […] Grâce à l’emprise qu’il exerce sur le Sénat et l’Assemblée législative, le président [Paul Kagame] dicte ses volontés à la plupart des juges des tribunaux supérieurs (y compris la Cour suprême) et, par l’intermédiaire de ces juges, au reste du système judiciaire. La plupart des acteurs du système judiciaire sont membres du Front patriotique rwandais (FPR). Le FPR oblige ses membres nommés à des fonctions judiciaires à continuer de démontrer leur allégeance au parti; à participer à des activités du parti et à verser des contributions financières pour les campagnes et les activités courantes du parti.
En février 2010, un professeur de l’Université d’Ottawa, Susan Thomson, publiait un témoignage éloquent sur les méthodes du régime de Paul Kagame pour «rééduquer» les «anciens Hutus». Mme Thomson a été elle-même soumise de force à des séances de «rééducation» au cours desquelles elle a pu constater la nature éminemment répressive du régime. Peu de temps après, au cours de la campagne présidentielle de 2010, Jeffrey Gettleman, du New York Times, publiait un article sur le camp de «rééducation» de l’ile Iwawa, où il a pu observer le même genre de répression.
La campagne présidentielle de 2010 a été marquée notamment par les incidents suivants, qui témoignent, eux aussi, de la répression violente et de l’absence de justice véritable au Rwanda:
- Le harcèlement incessant, l’arrestation et la mise sous contrôle judiciaire de la principale opposante de Paul Kagame, Victoire Ingabire. En vertu d’une loi fabriquée sur mesure pour faire taire tout dissident, le régime rwandais reproche à Mme Ingabire de propager l’idéologie du génocide et le «divisionnisme».1
- Le procès maintes fois reporté de Mme Ingabire est une parodie de justice ou les avocats de la défense n’ont même plus le droit de contre-interroger les témoins du procureur.
- L’arrestation et la détention de l’avocat étasunien de Mme Ingabire, Peter Erlinder, qui est également avocat de la défense au TPIR.
- L’arrestation, la détention ou la disparition de centaines d’autres opposants politiques, notamment de Déo Mushayidi.
- La suspension d’une trentaine de médias.
- L’expulsion de Carina Tertsakian, qui travaillait pour Human Rights Watch au Rwanda.
- Plusieurs dénonciations de la répression par Amnistie Internationale, Human Rights Watch et Reporters sans frontières.
- L’assassinat du rédacteur en chef adjoint du bimensuel Umuvugizi, Jean-Léonard Rugambage.
- L’assassinat du vice-président du Parti Vert, André Kagwa Rwisereka. Son corps a été retrouvé décapité.
- Une tentative d’assassinat en Afrique du Sud contre le général Kayumba Nyamwasa, un ancien du FPR ayant fait défection.
- L’assassinat de Jwani Mwaikusa, avocat de la défense au TPIR et professeur de droit de l’Université de Dar es Salaam.
- Six attentats à la grenade, le 19 février (3), le 4 mars (2) et le 15 mai, qui font fait au total quatre morts et une cinquantaine de blessés à Kigali. Un autre attentat a eu lieu deux jours après l’élection, le 11 aout 2010, et a blessé sept personnes. Quatre autres attentats à la grenade s’étaient produits en 2008 et 2009.
À ces faits accablants qui démontrent la nature répressive et violente du régime de Paul Kagame s’ajoute l’existence des tribunaux populaires gacaca, où aucune règle de droit n’est respectée. Ces tribunaux ont été mis sur pied par le régime de Paul Kagame, qui ne les a jamais désavoués et qui les utilise toujours aujourd’hui comme instrument de répression. Ils servent notamment à déposséder les Hutus de leurs biens en portant contre eux de fausses accusations.
Le juge Shore justifie sa décision d’extrader Léon Mugesera en disant que ce dernier ne sera pas jugé dans un tribunal gacaca. Mais comment peut-il considérer qu’un système judiciaire ayant recours systématiquement à une telle parodie de justice, au mépris des droits de la personne, est digne de confiance? Qu’elles affirment ou non que M. Mugesera sera jugé équitablement, les autorités rwandaises sont bel et bien celles-là mêmes qui emprisonnent des innocents avec les tribunaux gacaca. Comment le juge Shore peut-il sérieusement dire qu’il y a lieu de considérer comme fiables les prétendues garanties fournies par le procureur général du Rwanda, Martin Ngoga, sous prétexte que, dans ce cas précis, les autorités rwandaises disent ne pas vouloir traduire M. Mugesera devant un tribunal gacaca?
Il est d’autant plus révoltant de voir que le gouvernement du Canada envisage de livrer Léon Mugesera à la justice rwandaise que le gouvernement de Paul Kagame n’a jamais fourni d’explications au Canada concernant l’assassinat au Rwanda des pères québécois Claude Simard (1994) et Guy Pinard (1997). Pourtant, le Canada dispose du rapport d’enquête d’un militaire canadien qui incrimine directement le FPR au sujet de l’assassinat du père Simard. Et dans le cas du père Pinard, il existe de nombreux témoins qui ont vu l’assassinat, puisqu’il s’est déroulé en pleine messe. Les pères Simard et Pinard en savaient trop et ont été liquidés par le régime de Paul Kagame. Comment le gouvernement conservateur de Stephen Harper peut-il justifier sa collaboration avec Kigali, alors que Paul Kagame a fait assassiner des prêtres canadiens?
Et si, au moins, on pouvait dire que Léon Mugesera a peut-être des crimes à se reprocher. Mais, là aussi, Ottawa fait fi de la vérité et envoie tout bonnement une personne manifestement innocente à l’abattoir. La preuve de cette innocence est contenue dans la décision de la Cour d’appel fédérale du 8 septembre 2003. Voici un extrait d’un article publié récemment par Robin Philpot dans le site Vigile, sous le titre «Léon Mugesera: quelques précisions»:
- […] L’enregistrement du discours de M. Mugesera n’a pas fait surface en 1995. En fait, la transcription du discours a été remise à feue Alison Des Forges en janvier 1993 par «un membre de la communauté diplomatique» à Kigali que Madame Des Forges a refusé d’identifier, ni devant les tribunaux canadiens ni devant le Tribunal pénal international sur le Rwanda. Nous ne savons toujours pas qui était ce diplomate et quel était son intérêt.
- Alison Des Forges était alors co-présidente d’une commission d’enquête sur la violation des droits de la personne au Rwanda qui a passé deux semaines au Rwanda en janvier 1993. Et c’est du rapport de cette commission publié en février 1993 que proviennent toutes les accusations contre Léon Mugesera. Que dit la Cour d’appel fédérale au sujet de cette commission?
- “La Commission internationale d’enquête, selon la décision de la Cour d’appel fédérale, a fondé ses conclusions relatives au discours de M. Mugesera sur des extraits qu’elle a soigneusement choisis et qu’elle a par surcroît manipulés et sur une traduction dont on ignore la source et qui est substantiellement différente de celle retenue pour les fins des présentes procédures.” (para 111).
- Et d’ajouter le juge Létourneau dans un commentaire concourant :
- “Je ne peux cacher mon étonnement face non seulement à cette facilité avec laquelle le texte du discours de M. Mugesera fut altéré à des fins partisanes par la Commission internationale d’enquête, mais surtout face à cette aisance et à cette assurance avec lesquelles les triturations de texte furent par la suite acceptées, avec les conséquences que l’on connaît.” (para. 255)
La Cour suprême ne s’est jamais penchée sur le fond de l’affaire Mugesera. Comme le précise Robin Philpot, elle s’est contentée «de déclarer que les juges de la Cour fédérale et de la Cour d’appel fédérale avaient tort de revoir la question de fond en comble». Donc, Léon Mugesera n’a jamais tenu les propos génocidaires qu’on lui reproche et a quitté le Rwanda en 1992, deux ans avant les grands massacres, mais Ottawa trouve normal de le remettre à des brutes sanguinaires affublées d’une fausse toge.
Les vrais motifs d’Ottawa
Les vrais motifs de l’extradition de Léon Mugesera sont politiques et économiques. L’exploitation des abondantes ressources minières de la République démocratique du Congo doit être autorisée par Paul Kagame, dont les hommes dirigent les divisions de l’armée congolaise stationnées dans l’Est du territoire congolais, notamment dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Avec la complicité de l’ONU, l’armée rwandaise déguisée en armée congolaise terrorise et expulse la population autochtone depuis que, dirigée par le faux rebelle Laurent Nkunda, elle s’est emparée du territoire désormais géré par Paul Kagame, dont Joseph Kabila, le président réélu frauduleusement de la RDC, n’est qu’une marionnette.
En avril 2010, Michaëlle Jean, gouverneure générale du Canada, est envoyée au Rwanda par le gouvernement Harper pour solliciter la protection du dictateur assassin Paul Kagame au profit des sociétés minières canadiennes qui pillent la RDC. Parions que Mme Jean n’a pas parlé à M. Kagame de Kibeho.
Par conséquent, en extradant Léon Mugesera, le ministre Jason Kenny se comporte non pas en ministre, mais en employé exemplaire des grandes sociétés canadiennes comme Adastra Mining, Banro, Barrick Gold, Emaxon, First Quantum Minerals et Heritage Oil & Gas. M. Kenny et son patron Stephen Harper font fi des droits de la personne et acceptent de livrer Léon Mugesera en pâture à Paul Kagame, qui a besoin de l’extradition de M. Mugesera pour créer un précédent et poursuivre avec une efficacité redoublée sa traque des Hutus partout sur terre, dans le cadre de la fausse justice rwandaise avide de «génocidaires». Cette traque est, pour Paul Kagame, une façon d’assoir sa légitimité, de faire taire toute critique des opposants de la diaspora (puisqu’au Rwanda, il est déjà certain qu’il n’y aura aucune critique) et d’empêcher toute remise en question de sa réputation de «sauveur des Tutsis».
Si le gouvernement du Canada respectait les droits de M. Mugesera, il risquerait d’inciter Paul Kagame, dictateur du Rwanda et grand criminel devant l’Histoire, à accorder les droits de pillage de la RDC à des sociétés chinoises plutôt qu’à des sociétés canadiennes. Voilà la vraie raison pour laquelle le gouvernement Harper est prêt à sacrifier Léon Mugesera.
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Pour en savoir plus sur Léon Mugesera, victime de l’avidité des oligarques canadiens et de la servilité de leurs valets politiques, consultez le site Web «Sauvez Léon Mugesera».
Complément d’information
Reportage d’ABC sur l’horreur vécue par les réfugiés hutus au Zaïre
En 1994, le journaliste Jim Wooten, du réseau ABC, fait un reportage-choc sur la mort qui attend les réfugiés hutus au Zaïre (aujourd’hui la RDC), après avoir fui les massacres de l’Armée patriotique rwandaise (APR) de Paul Kagame. En 1996, la même armée bombardera les camps de la région de Goma à l’arme lourde pour essayer d’exterminer les réfugiés ayant survécu. Puis, elle en pourchassera 200 000 dans les forêts jusqu’à Kisangani. Lorsqu’ils ne seront pas tués par balle, les réfugiés mourront de faim ou d’épuisement, terrorisés, au fil d’une marche forcée de 600 km.
Dans la nuit du 22 avril 1997, l’APR donnera le coup de grâce aux 80 000 réfugiés restants en attaquant à la mitraillette les camps Kasese et Biaro. Le documentaire Loin du Rwanda, d’Hubert Sauper, raconte les derniers jours avant cette tragédie, mais à l’époque, le réalisateur ne savait pas que Laurent-Désiré Kabila n’était qu’un homme de paille et que les tueurs étaient sous les ordres du général James Kabarebe, lui-même au service de Paul Kagame.
Lorsque les apologistes de Kagame et les médias menteurs nous parlent du génocide des Tutsis, ils aiment bien nous montrer des images où l’on voit des crânes blanchis et des cadavres qui ne disent ni leur ethnie, ni l’identité de leurs assassins. Mais à Goma, les réfugiés condamnés à mourir avaient encore la force de murmurer qu’ils étaient Hutus et qu’ils fuyaient l’APR. Devant ces preuves irréfutables, Paul Kagame et ses protecteurs occidentaux, tantôt complices, tantôt naïfs, continuent de brandir le spectre du «négationnisme» dans l’espoir d’oblitérer la vérité.
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Une lectrice cite, dans un commentaire ci-dessous, un article du Monde au sujet de la publication d’un rapport d’expert commandé par les juges français Marc Trévidic et Nathalie Poux. Ce rapport a fait l’objet d’une intense opération de relations publiques par le régime de Paul Kagame, avec le concours des médias de l’oligarchie occidentale, qui a besoin de M. Kagame pour continuer son pillage de la RDC. Les médias ont monté ce rapport en épingle et lui ont attribué des vertus qu’il n’a pas. En fait, il existe toujours un faisceau convergent de preuves et de témoignages incriminant le FPR, qui était déterminé à prendre le pouvoir dans le sang en 1994, car il se savait incapable de remporter les élections prévues conformément aux accords d’Arusha. Voici un texte et une vidéo beaucoup plus éclairants à ce sujet que la désinformation massive des médias oligarchiques et de leurs perroquets.
L’ancien chef de cabinet de Kagame réagit au rapport technique du juge français Marc Trévidic
Il est facile de confondre les apôtres de Kagame sur la question de l’attentat du 6 avril 1994. On n’a qu’à leur poser une simple question: «Pourquoi les maitres du jeu à Kigali, Washington, Londres, Paris et Bruxelles empêchent-ils la tenue d’une enquête internationale indépendante sur l’attentat du 6 avril 1994?» Immanquablement, ils détournent alors la discussion et ne répondent pas à la question. Cette attitude est très suspecte et caractéristique de personnes qui essaient de cacher un mensonge.
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1. Le procès maintes fois reporté de Mme Ingabire est une parodie de justice ou les avocats de la défense n’ont même plus le droit de contre-interroger les témoins du procureur.