Ce qui ne signifie pas pour autant que les Canadiens peuvent faire n’importe quoi chez nous.
Le gouvernement du Québec, après maintes pressions, a fini par comprendre que l’estuaire du Saint-Laurent était un milieu naturel très fragile. Il y a des années que des experts s’entendent pour dire qu’un déversement quelconque dans le fleuve Saint-Laurent serait une véritable catastrophe écologique. Si Québec interdit l’exploitation du gaz naturel dans le Saint-Laurent, si on y interdit les forages, ce n’est pas pour mieux permettre au voyou fédéral d’y voyager les poubelles radioactives des Ontariens ! Ceux-là ont fait le pari du nucléaire, hé bien, qu’ils en vivent avec les conséquences et qu’ils s’étouffent avec leurs cochonneries !
Les rives du Saint-Laurent sont habitées par l’essentiel du peuple québécois. Les étrangers ne peuvent quand même pas risquer la santé de ces communautés humaines en y faisant circuler des déchets nucléaires. Le fleuve est quant à lui habité par une faune et une flore marines tout aussi uniques qu’extraordinaires. Ce ne sont certainement pas les Ontariens et leurs poubelles qui viendront faire la loi chez nous, en menaçant autant les Québécois que leur environnement. Y’a toujours bien des limites.
Ce dossier démontre bien ce qu’il en coûte de ne pas être maître chez soi. Les compagnies étrangères se remplissent les poches en exploitant nos ressources naturelles, et le palier politique qui domine le Québec décide que ce dernier sera désormais le chemin de la dump des Ontariens. Et on ne peut rien y faire à part gueuler, et ce, même si tout ça se passe chez nous. Si on avait un pays bien à nous, il est clair que les choses se passeraient autrement.
Imaginez-vous que l’État allemand, par exemple, pourrait transporter des vidanges radioactives dans des bateaux empruntant la Seine sans que les Français n’aient leur mot à dire ?
Quel super député !
Hier, je feuilletais l’un des quotidiens de Quebecor. Rassurez-vous, il s’agissait du Journal de Québec et non du Journal de Montréal. À l’intérieur de cette publication se trouvait un articulet. On y parlait d’une rencontre récente qui avait ravi le nouveau député du Parti Québécois de Kamouraska-Temiscouata, André Simard.
Qui a rencontré M. Simard croyez-vous ? L’un des grands révolutionnaires d’Amérique du Sud ? Hugo Chavez, Fidel ou je ne sais qui ? Non pas. Est-ce que M. Simard a rencontré l’un des chefs des luttes de libération nationale d’Europe. Gerry Adams, Joan Laporta ou Jean-Guy Talamoni par exemples ? Non pas. Est-ce que M. Simard a rencontré des militants luttant pour la justice sociale ? Pas plus. En fait, le député a rencontré, lors d’un cocketel de bourgeois, le nouveau gouverneur général du Canada. Et cela l’a comblé d’aise et de joie. Oui, oui, vous avez bien lu!
À des animateurs d’une radio locale qui lui demandaient si cela le dérangeait qu’un député supposément souverainiste soit contraint de fréquenter la clique monarchico-coloniale du Canada, M. Simard a répondu, tout simplement : « Non pas du tout. On est quand même au Canada pleinement et entièrement. On y participe pleinement. Puis, c’est très important de respecter les institutions. Et ça me faisait vraiment plaisir d’être invité pour le rencontrer. Sincèrement. »
« On est quand même au Canada », « on y participe pleinement, on respecte ses institutions », « j’aime beaucoup, beaucoup, à la passion même, le gouverneur général », à l’évidence André Simard nous fera un super bon guerrier de l’indépendance…Pathétique !
En plus de ne rien foutre pour combattre le Canada et le bouter hors de nos frontières, ce ti-casse de député à la mords-moi le nœud fréquente le symbole suprême de la soumission politique du Québec et dit participer pleinement au fonctionnement du Canéda. Coudonc, il s’est trompé de parti ou quoi cet écervelé ? Le gouverneur général, maître des armées du Canada, est aussi le véritable chef de l’État canadien et donc Québécois. C’est au nom de la Couronne d’Angleterre que le Québec a été conquis et soumis par la force des armes. En abattant le système canadien, c’est aussi ce symbole que l’on vise, que l’on veut déboulonner pour donner naissance à la République du Québec libre. Mais ça, ça semble trop dur à comprendre pour notre nouveau génie du Bas-du-Fleuve. David Johnson est issu du même monde qu’André Simard, soit celui des technologies. Ça fait qu’ils sont potes et basta ! Mettez ça dans votre pipe les patriotes. Plus épais que ça, tu meurs. C’est tellement con qu’on en vient presque à regretter le père Ovide de la politique québécoise, c’est-à-dire feu Claude Béchard, celui qui occupait il n’y a pas si longtemps le siège dans lequel se retrouve aujourd’hui ce bon vieux péquiste-à-l’aise-dans-le-carcan-canadien, tellement qu’il y participe pleinement. Il ne lui reste plus qu’à chanter le God save the queen!
Je me demande si le président du Parti Québécois de la circonscription voisine a trouvé intelligentes les veules pitreries du député André Simard, ce grand amoureux de la couronne d’Angleterre? Il y a quelques mois, Maurice Arbour, président du PQ dans Montmagny-L’Islet, déchirait sa chemise et dénonçait l’appui accordé à la reine d’Angleterre par le député libéral Norbert Morin. Ce dernier avait plaidé en faveur du maintien du budget accordé par l’État québécois au représentant de la couronne britannique en terre Québec, soit le lieutenant-gouverneur. http://chaudiere-appalaches.r.pq.org/communique/le-depute-norbert-morin-protege-la-reine-d’angleterre
À l’évidence, M. Arbour devrait commencer par faire le ménage dans sa propre cour…