Résumé des faits : à 11h10 le Journal de Montréal annonçait qu’un « agent du SPVM aurait été blessé par une flèche ». Selon leurs sources, ils ne pouvaient pas dire si « elle aurait été tirée par un arc ou une sarbacane ». Tard en soirée, vers 23h05, le Journal de Montréal fait une mise à jour : il ne s’agirait plus d’une flèche, mais plutôt d’un goujon aiguisé. « En début de soirée, le SPVM a fait savoir que l’enquête n’avait pas permis de confirmer qu’un agent avait été atteint par l’objet ».
Pourquoi ce revirement si inattendu?
Première hypothèse; les spécialistes en balistique du service de Police de Montréal passent la matinée à étudier l’objet. À 10h15, ils sont formels, il s’agit bien d’une flèche, mais ils ne disposent pas de l’expertise nécessaire pour dire si c’est une flèche de sarbacane ou une flèche normale. D’autres questions restent sans réponse : est-ce une flèche iroquoise ou de l’époque pré-colombienne? 18H12, un archéologue donne son avis final, ce n’est pas une flèche, c’est un goujon. Hum, ça change tout. Il faut maintenant retrouver le policier blessé. Coup de théâtre, il est introuvable. Nouveau communiqué de presse. Voilà.
Deuxième hypothèse; depuis l’histoire de Naomie Tremblay-Trudeau, on cherche à faire basculer l’opinion publique. Brainstorm, idée de génie. Un policier blessé d’une flèche. On achète. 11H10, la nouvelle sort. Le problème : il faudra faire une conférence de presse avec l’objet en question, vite on se précipite chez Baron Sport, on achète une flèche, et c’est réglé. Deuxième problème, ça nous prend un policier qui se prêtera au jeu, il devra donc se faire blesser intentionnellement pour ensuite apparaître en conférence de presse. On ne trouve pas de volontaire. On change de plan. Trouvez-moi un goujon, aiguisez-le, et on dira que l’enquête ne nous permet pas de déterminer s’il y a eu blessé. Dommage parce que ça plaisait beaucoup à notre nouveau « Sheriff in town » cette histoire de flèche, de « Wanted : Dead or alive », de Little Big Horn montréalais, appelez la cavalerie à la rescousse.
Troisième hypothèse; la plus vraisemblable, le complot communiste. On nous cache la vérité. La Presse affirmait que l’attaque à la flèche a eu lieu soit « près du siège social de SNC-Lavalin, sur René Lévesque », soit « au coin des rues Sainte-Catherine et Union ». On ne sait toujours pas si c’est une flèche de sarbacane ou d’arc? En réalité, il y aurait eu deux flèches. Selon mes sources, pour la première, il s’agirait d’une flèche de sarbacane trempée dans le curare et tirée par des indiens chiquitos infiltrés dans les manifestations, qui auraient été entraînés par les forces obscures du Kremlin sur des terres appartenant à Boko Haram dans le nord-est de Montréal. Pour la seconde, en fait, il s’agirait d’une sagaie, lance africaine, infectée par le virus ebola, lancée par des guerriers zoulous qui auraient infiltrés l’ASSÉ. On pense qu’il s’agit des mêmes qui auraient lancé le javelot artisanal en 2012. Surprise, selon d’autres sources, il y aurait une troisième flèche. Elle aurait été tirée par un commando venant du cégep Maisonneuve, cette pépinière de djihadistes, qui aurait choisi le cours d’éducation physique « tir à l’arc », suite au film « Hunger Games ».
On nous cache la vérité. Parce que c’est beaucoup plus dur d’arrêter des malfrats armés de sarbacanes qui se glissent dans les manifestations, que d’arrêter un manifestant masqué. Sans compter qu’au Québec, les attaques à l’arc se font plus rares depuis disons, le 17e siècle. Enfin, on va sans doute assister à un retour du silex, qui permettra aux dangereux complotistes de se doter de biface de fabrication artisanale.
« La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays »
-Edward Bernays, Propanganda, 1955
LA POLICE DE MONTREAL VA DEMANDÉ A L.EXPERT DE LA G R C HENRI BLAINS
Un bois de popsicle ?
Ha! Excellent article! On lâche rien, on continue!
Faut dire que par les temps qui courent, nos politiciens et nos cheufs de police ont l’air d’être constamment sur le peyotl!
http://fr.wikipedia.org/wiki/Peyotl