Considérant les décisions éminemment idéologiques de ce gouvernement Couillard, il ne pouvait en aller autrement. Le combat devait reprendre!
Ces derniers jours, on a assisté à la tenue de quelques manifestations qui rappellent drôlement le printemps érable de 2012. Et comme on pouvait s’y attendre, les mesures de répression sont déjà imposées avec beaucoup de violence. Le système espérant tuer dans l’oeuf le mouvement de contestation.
Hier, la flicaille rentrait dans le tas à Montréal pour arrêter un jeune portant un masque, comportement illégal selon l’inique règlement P-6. Les coups de matraque se distribuaient aussi fort généreusement à Québec parce que les organisateurs n’avaient pas donné l’itinéraire de leur marche aux autorités répressives.
Dans le présent contexte, la bien-pensance ne s’est pas fait prier pour reprendre le micro et cracher au visage des militants. Dénoncer cette austérité qui fait toujours souffrir le même monde, c’est-à-dire les gens ordinaires, pour ces profiteurs du temps qui passe, ce serait trop. Ce serait dépasser les bornes, ces bornes fixées par ceux-là même qui ordonnent aux porteurs de matraque de taper dans le tas pour protéger ce foutu système.
Pour ma part, ma position se résume assez facilement merci.
J’appuie les militants qui se battent contre l’austérité si chère à Couillard. J’appuie les militants qui s’opposent à l’idée à la con de la clique libérale de taxer les livres. J’appuie les militants qui luttent contre un gouvernement qui coupe le monde ordinaire tout en distribuant fort généreusement les primes de départ aux amis du régime. J’appuie les militants qui combattent le gros sieur de la Santé qui menace le personnel hospitalier et qui envisage de restreindre le droit à l’avortement. J’appuie les militants qui pensent à l’avenir en combattant les folleries qui consistent à donner le territoire du Québec aux pétrolières et à tous ces gens qui nous conduisent droit dans le mur. J’appuie les militants qui ne baissent pas les bras devant l’érection d’un monde de conneries à laquelle oeuvrent sans relâche les troupes de Couillard et Harper.
Je les appuie, certes, mais je les aime surtout.
Évidemment, dans le monde stupide dans lequel nous vivons, ces beaux militants respectables et honorables sont traînés dans la boue. Par des gueulards publics qui contrôlent les tribunes. Toutes les tribunes! Je vomis ces Éric Duhaime qui prétendent que ces jeunes ne se comportent pas correctement en décrétant la grève alors que des exercices éminemment démocratiques ont conduit à ces décisions; je crache sur cette direction de l’UQÀM qui joue aux gros bras et qui tente d’intimider le mouvement de contestation sociale en suspendant des étudiants impliqués politiquement mais qui n’ont dans les faits absolument rien fait de mal; je dénonce ces Richard Martineau qui ridiculisent les militants qui déplorent la dépendance des autorités envers le pétrole; et je condamne ces carrés verts qui refusent de respecter la démocratie en se retournant vers les tribunaux afin de bloquer le mouvement de contestation sociale, de façon à mieux servir les intérêts du régime en place.
Tous ces faiseux qui nous font tourner en rond à nous en étourdir l’indignation et qui menacent le monde dans lequel vivront demain nos enfants m’écoeurent au plus haut point.
Maintenant, ce n’est pas parce que les militants sont légitimés de se battre contre notre Ali baba Couillard et ses 68 voleurs qu’ils auront pour autant la partie facile. Leur combat sera en fait beaucoup plus dur qu’il ne le fut en 2012. Et ce, tout simplement parce que les mesures mises alors en place afin de réprimer le mouvement social n’ont pas été depuis abandonnées, ce qui fait du Québec d’aujourd’hui un des endroits au monde où l’on combat le plus durement le droit de réunion pacifique. L’opinion publique ne leur rendra pas davantage la partie facile. Et ce, parce qu’elle s’est fait marteler depuis des années l’idée selon laquelle les militants étaient des pelleteux de nuage (dixit Richard Martineau) et des enfants gâtés. Ce qui fait que trop de Québécois qui subissent l’austérité comme les autres se rangeront du côté du système qui les affame et dénonceront ceux qui rêvent d’un monde meilleur. Et là réside toute l’ironie du contexte exécrable qui est le nôtre.
Pour éviter que le mouvement ne se termine comme en 2012, c’est-à-dire en désespérante queue de poisson, il faudra réinventer la stratégie. Les manifestations dans la rue, le soir, le matin, c’est bien. Ça démontre que beaucoup de personnes appuient le mouvement. Ça permet de développer un rapport de force contre le système. On doit donc le faire. Mais on ne doit pas nous limiter à cela.
Dans les semaines à venir, les manifestants seront en très grand nombre arrêtés et se verront imposer des amendes salées. Ce qui minera le moral des troupes. Ce qui épuisera le mouvement. Avec les risques que cela implique pour le succès de la cause. L’on ne doit donc pas passer notre temps à faire face aux policiers, dans la rue. Car contre ces robots cops sur-armés, on ne gagnera pas. Il faut plutôt trouver le moyen de frapper autre part. Autrement. Il faut trouver le moyen de frapper Ali baba Couillard là où il se terre. Déstabiliser ce vrai responsable du marasme qui s’abat sur nous. On doit étudier son agenda et le harceler dès qu’il met le pied sur la place publique. Il nous faut viser ses bureaux, à Québec, Montréal ou au Lac-St-Jean. On doit réserver le même traitement à ses serviteurs. Il nous faut désobéir socialement, dans tous les domaines imaginables. L’on doit fermer les chantiers de construction. Et empêcher l’implantation de tout oléoduc sur notre territoire. Trouver des alliés sérieux et enrayer complètement la machine libérale. Pour des années à venir.
Dans les faits, il faut frapper le système là où il est vraiment vulnérable: dans le portefeuille!
Il n’y a qu’ainsi qu’on peut espérer vaincre. Peut-être.
Je joins ma voix à la tienne, Patrick, dans toutes tes récriminations envers ce gouvernement. Je vais partager ton excellent texte, qui contient de précieux conseils pour vaincre dans la lutte.
Le pq est pour les pipelines
J’ai toujours proposé cette stratégie. Mais elle ne c’est jamais réalisée et je ne crois pas que je vais voir cela de mon vivant. J’trouves que le nombre y est. Il y a assez d’hommes et de femmes qui se retrouvent en groupuscule dans la rue et mangent des volés par les flics pour changer l’avenir du Québec. Le 22 juin 2012, il était question d’une grande marche qui regrouperait tous les manifestants. Et ça pas pris trois secondes pour que des gens ingénieux trouvent que ce soi mieux qu’il y ait des marches partout en même temps. Et donc, à Québec, devant l’assemblée nationale, après le couvre-feu..Il ne restait, je crois, que 17 personnes devant l’assemblée nationale. Donc on part de ( je sais pas moi ) 40 000 à Québec, 200 000 à Montréal, et d’autres centaines de milles un peu partout au Québec pour finir à 17 personnes. J’veux dire, c’est pas difficle de comprendre l’efficacité de ce que je propose et c’est ce que je dis depuis le début. Rien de ce que j’ai vu que ce soi Occupons Montréal, les vigiles, les manifs, les marches nocturnes, les 22 de chacqes mois. Rien m’a fait changé d’avis concernant la seule stratégie qui changerait la game. JE DIS LA MÊME CHOSE DEPUIS 2011. Tous les manifestants au Québec à un seul endroit; l’Assemblée Nationale; CALISSE. Et vous ne bougez plus. Vous ne retournez pas à la maison dormir. Jusqu’à ce que Couillard call l’armée, parce que la police n’est pas suffisante pour contrer le nombre de manifestants. M’semble c’est simple si vous voulez que ça change. Mais, j’ai constaté que beaucoup d’individus sont dans la rue pour manger des coups de matraques et ne voudraient vraiment pas que ça change. Donc recommencez vos petites manifs de 20 personnes éparpillées et obtenez le même résultat.
Je partage mauditement ton point de vue.
ma seul vision est un pays à nous Québécois(es) …fini la servitude…quel qu’elle soit…
»Dans les faits, il faut frapper le système là où il est vraiment vulnérable: dans le portefeuille! »
Une monnaie patriote parallèle pour ne plus donner le fruit de nos efforts aux maîtres du canada…
Temps qu’à y être, pourquoi attendre 3 ans et l’élection possible d’un parti peut-être indépendantiste pour commencer à la bâtir?
Imaginez le mouvement indépendantiste en ajoutant le pouvoir d’une banque. Une économie basée sur des petits artisans, travailleurs autonomes et PME.
Imaginez des produits financiers patriotes, assurer aux militants une sécurité financière, proposer des investissements sur l’indépendance.
Imaginez ne plus dépendre du bénévolat et créer notre propre fonctionnariat au service de l’indépendance.
Imaginez que nos membres puissent obtenir des services gouvernementaux meilleurs et plus rapidement en passant par les nôtres.
Imaginez l’effet sur nos membres en les informant régulièrement sur l’avancement toujours plus grand de notre projet, où chacun peut participer à la construction et y mettre de sa saveur tout en y tirant bénéfice.
Imaginez la fierté et la force d’un État en marche.
Imaginez…
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Ce que propose Michael Guay-Lachapelle est exactement ce qu ‘ on fait la plupart des peuples pour accéder à leur indépendance. A titre d’exemple les États Unis ont créé leur monnaie en 1776 bien qu’ils aient obtenu leur indépendance en 1783. Lire à ce sujet le chapitre intitulé « un instrument de la révolution » dans l’excellent livre de John Kenneth Galbraith sur « La monnaie ». La conclusion qui s’impose c’est que l’on n’attend pas de devenir un pays pour créer une monnaie mais que l’on crée une monnaie pour devenir un pays. Cela ne s’apprend pas dans les manuels d’économie mais plutôt dans les manuels d’histoire. Cela a été oublié dès le début du mouvement indépendantiste en 1960 et le seul qui y avait pensé n’a étudié ni aux HEC ni au London School of Economics, c’était Reggie Chartrand. Il avait créé la « piastre » québécoise. Si nous avions été moins ignorants en matière d’économie nous en aurions fait notre instrument d’échange privilégié. J’invite ceux que le sujet intéresse à lire deux ouvrages français « La dette publique, une affaire rentable » et « Les secrets de la monnaie ». Ironiquement il y a en préface de ces deux livres une citation attribuée à Henry Ford, un marxiste célèbre: « Heureusement que la population ne comprends rien au fonctionnement de la monnaie sinon il y aurait une révolution avant demain matin ». Sur ce, bonne lecture!
Les médias de masse doivent absolument être confronté directement par le mouvement étudiant, il faut ébranlé les convictions des journalistes et des chroniqueurs, car c’est eux qui détienne le pouvoir de changer l’opinion publique, car la pub vient toujours AVANT l’achat du produit et non, l’inverse. Si le rôle des médias de masse n’a été que d’orienter l’opinion publique contre les étudiants, alors, il faut les forcer à orienter l’opinion publique dans une direction opposé, ce qui signifie qu’il faut attaquer la crédibilité même des journalistes et des chroniqueurs, car c’est eux les « Kingmakers ». L’opinion publique basculera en faveur du mouvement contre l’austérité que si les médias de masse ne diffusent qu’une image positive du mouvement contre l’austérité, ce qui est très loin d’être le cas actuellement. L’objectivité journalistique qui consiste à mettre au même pied d’égalité entre ce que nous croyons être la vérité et ce qui est faux ne tient plus la route.