Il faut que je vous raconte la semaine que je viens de passer… une semaine où j’aurais bien pu trépasser, tant on ne lésine pas avec les problèmes cardiaques. Tout a commencé au lendemain de mon cinquante-huitième anniversaire de naissance. J’étais au bureau, quand le téléphone sonna. Une infirmière m’annonçait que le médecin avait consulté mes tests sanguins et qu’il en était venu à la conclusion qu’il fallait que je me rende à l’urgence sur-le-champ, pour cause d’anémie sévère. De fait, mon état s’était aggravé depuis quelques semaines et j’étais en outre de plus en plus à court de souffle. J’ai bien tenté de reporter cette visite de quelques jours, mais l’infirmière argua qu’il était plus sage d’écouter le docteur. Comme je suis en attente d’une chirurgie cardiaque, je n’ai pas jugé bon de m’obstiner plus longtemps.
Author Archive: Jean-Pierre Durand
Alain Dubuc ou la persistance d’une mouche à marde
Dans sa chronique de La Presse du 21 septembre, Alain Dubuc critique la présence de la SSJB de Montréal à la récente Fête de l’Humanité, cette « grosse célébration organisée (…) par le Parti communiste français », un parti sans avenir à ses yeux. Il met en doute l’utilité pour la SSJBM et son président Mario Beaulieu de se chercher des appuis auprès des communistes français, estimant que cette aventure avait « un petit côté désespérément pic-pic ». Comme la délégation québécoise à la Fête de l’Humanité comprenait aussi, en plus de la SSJB, le Parti communiste du Québec et le Réseau de résistance du Québécois, Dubuc y appréhende « un processus de groupuscularisation aux franges du mouvement souverainiste ». Il conclut que la SSJB, le PCQ et le RRQ seraient « dans un processus de marginalisation et de radicalisation » d’autant plus dangereux (toujours à ses yeux) qu’ils « jouent un rôle important dans le débat linguistique ». Et il craint fort qu’ainsi « ce débat soit pris en otage ». Ouf !
Ces têtes carrées qu’on aime
Quand j’étais très jeune, on entendait parfois après un repas l’expression « Encore un que les Anglais n’auront pas ». De tout temps, la méfiance, quand ce n’était pas tout simplement de l’hostilité, à l’endroit des « Anglais » a été de mise. Cela s’explique bien entendu par la Conquête d’abord, mais aussi par les affres que durent subir par la suite les descendants des Français, qu’on appelait, selon le cas ou selon les époques, Canayens, Canadiens français, Acadiens ou Québécois. Les vexations, les humiliations, les préjudices, les injustices, tout cela marque un peuple de façon indélébile. Et tout cela se poursuit aujourd’hui, quand on pense au sur-financement des institutions anglophones comme les hôpitaux et les universités, quand on songe aux politiques en matière linguistique – au nom des libertés individuelles – qui permettent que perdure le bilinguisme institutionnel alors que les statistiques démontrent pourtant une fragilisation en nette augmentation du français au Québec.
La moitié du ciel
Dans le combat pour l’indépendance, personne ne contestera que les femmes doivent occuper une place tout autant importante que les hommes. Or, la réalité n’est pas tout à fait celle-là. C’est que les femmes semblent moins attirées par la chose politique que ne le sont les hommes. Elles n’en sont pas moins essentielles. Cette situation n’est pas spécifique au Québec, l’Histoire du monde se conjuguant plus souvent qu’autrement au masculin, pour le meilleur et… pour le pire. Ai-je besoin de vous rappeler les paroles de « Miss Maggie », cette ode aux femmes rendue populaire par le chanteur Renaud, dans lequel celui-ci exprime son dégoût de la violence des hommes et de leur morale guerrière ?
Des Québécois à la Fête de l’Huma
La famille indépendantiste est diversifiée à souhait. Quiconque l’observe le moindrement comprendra que plus d’une idéologie s’y côtoient. Dans l’histoire du mouvement nationaliste, cela n’est pas vraiment nouveau. La Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, qui existe depuis 1834, a toujours compté en son sein divers courants politiques. À l’époque où le monde politique au Canada semblait se diviser en deux, Conservateurs et Libéraux, il n’était pas rare qu’à un président de la SSJB proche des Conservateurs lui succède ensuite un président proche des Libéraux, et vice-versa. Idem au sein des différents conseils généraux, de sorte que l’auguste Société pouvait représenter l’éventail des options en cours chez les Canadiens français, l’important étant que les « Canayens », comme on disait alors pour parler des francophones, fassent bloc en tout temps. Dans les années soixante, la SSJB est devenue résolument indépendantiste, et, pendant plusieurs années, cela a signifié qu’elle suivait le seul parti engagé dans cette voie, soit le Parti québécois.
Que sont mes amis Facebook devenus ?
J’ai abouti sur Facebook à reculons et je me demande encore ce que je fais dans cette galère. J’y reste néanmoins, même si mes visites sont écourtées, clairsemées et épisodiques. Le problème est que ce réseau social des temps modernes, si on n’y prend garde, bouffe un temps fou, un temps que l’on pourrait mieux consacrer à se bouger le popotin plutôt que de le perdre en palabres inutiles, à discuter sur le sexe des anges.
CAQ en stock
Bref, si le PQ c’est le Titanic (comme les caricaturistes se tuent de façon quasiment suspecte à le répéter), la CAQ c’est la nef des fous. La Coalition Avenir Québec de François Let’s Go semble promise à un avenir radieux, du moins c’est ce que les médias répandent jusqu’à plus soif depuis plusieurs mois, question […]