Voilà maintenant deux mois que des travaux illégaux ont été menés dans un habitat sensible de rainettes faux-grillon à Longueuil, et voilà deux mois maintenant que rien n’a été fait pour réparer le site. Laissant ainsi la situation se détériorer d’autant, au plus triste sort de cet amphibien tout aussi minuscule que magnifique.
Pourtant la Ville de Longueuil a déjà condamné les promoteurs à remettre une partie du site en état, et ce, dans les plus brefs délais.
Rappelons qu’avant Noël, la Ville de Longueuil a émis un nouveau constat d’infraction de 2500$ (qui s’ajoutait à un premier constat de 896$) contre la compagnie à numéro 9413-1547 Québec inc, dont le premier actionnaire est Gaétan Houle et le second actionnaire le groupe Shathony (Clément et Sasha Côté). C’est cette compagnie qui a financé les travaux effectués à Longueuil, en plein coeur d’un habitat de rainettes faux-grillon, espèce menacée s’il en est une au Québec.
Rappelons aussi que je suis sous le coup d’une mise en demeure que m’a fait parvenir ladite compagnie à numéro. Cela ne m’empêche pas de parler. Ou d’écrire après avoir écouté les gens qui communiquent avec moi depuis le déclenchement de toute cette affaire. Car il faut savoir que bien des citoyens savent des choses; mais que la plupart ont peur de parler. Certains parce qu’ils craignent de perdre leur emploi, d’autres parce qu’ils craignent des représailles directes, du style d’une mise en demeure, voire pire.
Ce dossier est très étrange. En fait, ils le sont toujours lorsqu’il est question des rainettes faux-grillon. Il faut bien comprendre que cette petite grenouille se trouve dans le chemin de quelques promoteurs qui brassent des millions$. Stopper leurs affaires au nom du respect de la vie naturelle n’est jamais une position qui leur sied très bien.
Récemment, un type – on va l’appeler Pierre-Paul- a communiqué avec moi. Pour me dire que j’avais négligé le joueur le plus intéressant dans cette affaire et qui serait Gaétan Houle. Depuis le début, en effet, j’enquête surtout du côté du groupe Shathony. Mais ce qui m’a été révélé sur M. Houle par ledit Pierre-Paul m’a convaincu de changer mon fusil d’épaule.
Pierre-Paul m’a dit que M. Houle venait du monde des fruits et légumes à l’origine et qu’il a fait fortune dans l’immobilier, tout d’abord à St-Jean-sur-Richelieu avec le projet du quartier des Légendes. C’est un self-made man. Ce qui en soi est admirable. C’est aussi un type qui s’exprime avec un bagout particulier; un vieux de la vieille école, quoi, et je me contenterai d’en dire ceci. Où ça devient moins admirable son histoire, c’est quand on constate avec qui il s’est acoquiné afin de se lancer dans des affaires d’envergure supérieure. C’est ici que Pierre-Paul m’a dit de fouiller du côté de l’Escouade Marteau. Sans me donner plus de précisions. Mais j’étais fort intrigué par ceci et bien décidé à vérifier tout cela.
En 2001, le Québec vivait de l’incertitude économique. Le reste de l’Occident aussi, d’ailleurs. Une opportunité d’affaires s’est tout de même présentée à St-Basile-le-Grand; 400 terrains y étaient mis en vente. La perspective de faire de gros profits pointait son nez à l’horizon. Mais Gaétan Houle n’avait pas les reins assez solides pour piloter seul pareil projet. Il s’est donc allié à Consultants BG (Pierre Beaulac) et CBC construction (Construction Beaudin et Courville) pour former la nouvelle compagnie Groupe BCH.
Le groupe BCH a mis la main sur lesdits terrains et les a tous vendus en aussi peu de temps que 36 mois. L’avenir s’annonçait radieux pour le nouveau groupe en question. Et ils ont de fait encaissé de gros profits durant une décennie entière, sans rencontrer de vagues à même de perturber le pilotage de leur barque.
Malheureusement pour eux, les premiers nuages sont apparus au-dessus de leurs têtes en 2011.
Le Québec vivait alors les derniers moments de l’épouvantable ère Charest, une ère marquée par la corruption et l’aplaventrisme face à Ottawa. Croulant sous la pression populaire, Jean Charest avait fini par mettre sur pied une commission d’enquête sur l’industrie de la construction, industrie qu’on disait corrompue jusqu’à la moelle. Pour combattre les malfrats qui sévissaient à ce niveau, le gouvernement du Québec donna aussi naissance à l’Unité permanente anticorruption (UPAC).
Et l’UPAC entre en scène dans cette histoire
Le premier coup d’éclat de l’UPAC frappa de plein fouet CBC construction, les partenaires d’affaires de Gaétan Houle. En février 2011, des policiers perquisitionnèrent les bureaux de CBC construction, de même que les bureaux de la carrière Bernier, carrière qui était en partie liée à CBC construction. Les bureaux de la carrière P. Baillargeon, sise tout juste à côté de ces deux premiers acteurs, furent aussi visités par les autorités policières.
L’actionnaire principal de la compagnie CBC construction, Alain Courville, de même que ladite compagnie à proprement parler, furent ainsi poursuivis. Les carrières Bernier et Baillargeon aussi.
(Actionnaires de Beaudin Courville construction)
En 2016, CBC construction plaida coupable en admettant que depuis 2007, elle avait participé à un cartel qui visait à vampiriser les finances de la Ville de St-Jean-Sur-Richelieu. Le stratagème était très simple. CBC construction proposait par exemple à ses concurrents de ne pas soumissionner sur certaines offres de la Ville. CBC construction pouvait ainsi gonfler les prix, s’étant assurée de recevoir le contrat; elle offrait de l’autre main un contrat bidon à ses concurrents pour les remercier de ne pas avoir déposé de soumission sur le contrat en question. Et à la prochaine offre publique, c’était le tour du concurrent de soumissionner seul en échange de nouveaux contrats bidons offerts aux autres compagnies oeuvrant dans la même sphère d’activité.
Toute cette collusion fit bien sûr exploser les coûts des travaux publics à St-Jean-sur-Richelieu. Et ce sont les simples citoyens qui en firent les frais au bout de la ligne.
Aujourd’hui, Alain Courville et sa compagnie sont toujours des partenaires d’affaires de Gaétan Houle. CBC construction est toujours un actionnaire du Groupe BCH.
Comme ils collaborent toujours en affaires ensemble, j’ai fouillé un peu, question de savoir quels projets ils mettaient de l’avant ces temps-ci.
Du côté du Registre des lobbyistes du Québec, j’ai découvert un projet qui a attiré mon attention. Tout le clan BCH fait pression auprès de la Ville de Boucherville afin d’obtenir la construction d’infrastructures permettant le développement de terrains que le groupe possède dans le secteur. Plus concrètement, les partenaires-lobbyistes font pression sur Boucherville depuis 2008 afin d’obtenir la construction de rues (pavage, trottoirs, éclairage, aqueduc, égoût) « nécessaires au développement qui sera à 100% résidentiel et qui sera composé, dans des proportions à êtres déterminées avec la Ville, de Condos, maisons unifamiliales, maisons en rangées, sur nos terrains délimités par la rue De Montbrun, Chemin De Touraine et Chemin D’Anjou ». Voilà comment le groupe à Gaétan Houle présente ce projet.
Le problème est que ce secteur constitue un habitat sensible…de la rainette faux-grillon. Tommy Montpetit m’a confirmé que les inventaires effectués chaque année afin de connaître l’état des populations de rainettes faux-grillon au Québec indiquent que ces terrains abritent encore aujourd’hui une population très saine de cet amphibien menacé.
Cet espace naturel est l’un des derniers îlots boisés importants de la rive-sud de Montréal. C’est pourquoi de nombreuses espèces y trouvent refuge. C’est tellement un secteur important que le ministère de l’Environnement, en janvier 2019, a décrété que ce lieu constituait à perpétuité une réserve naturelle. On l’a baptisé du nom du grand naturaliste Pierre Dansereau.
Je n’en revenais pas de retrouver Gaétan Houle encore impliqué dans un nouveau projet impliquant des impacts néfastes sur des habitats où se trouvent des populations de rainettes faux-grillon. J’ai donc lancé quelques perches du côté de Boucherville, afin de vérifier si ce projet immobilier avait des chances d’être concrétisé un jour, si ce développement immobilier pourrait bien être mené à terme, et ce, même s’il se trouve tout juste à côté d’une importante réserve naturelle. Et j’ai appris que non, qu’une partie de ce secteur était destinée à faire partie d’un corridor vert permettant de relier des îlots naturels de la rive-sud, et que c’était pour ça que la Ville refusait de construire les infrastructures exigées par les promoteurs en question. (Une telle position de la Ville de Boucherville n’a rien pour plaire aux promoteurs concernés et à Gaétan Houle en particulier. À la fin de ce texte, on sera à même de constater la nature de leur riposte.)
La source – on va l’appeler Jean-Pierre – a dit que M. Houle était « très bien connu » à Boucherville, et que pour pousser son projet devant être érigé tout juste à côté de la réserve naturelle Pierre-Dansereau, il avait créé la Société en commandite le terroir de Boucherville. Jean-Pierre a ajouté qu’il y avait toute une construction de compagnies qui pilotaient ce projet (il y en aurait quelque 16 en tout), mais que le pivot de toute cette affaire était Gaétan Houle.
J’ai donc commencé par fouiller du côté de la Société en commandite le terroir de Boucherville.
Cette compagnie a été fondée en 2005. Sur le registre des entreprises, on observe que les commanditaires de celle-ci sont 9200-9158 Québec inc., Société en commandite de Touraine et 9156-9103 Québec inc.
Les actionnaires de 9200-9158 Québec inc. sont Les placements G.G. Houle inc., Construction Beaudin-Courville inc., (encore eux), et la compagnie à numéros 2847-3320 Québec inc. (qui appartient à Pierre Beaulac et sa femme).
9156-9103 Québec constitue un actionnaire plus qu’intéressant puisque la compagnie réunit tout ce beau monde. Les actionnaires en sont la compagnie 9200-9158 Québec inc. (qu’on a déjà présentée dans le paragraphe précédent), Michel Bolduc et Giovanni Migliara.
Aux postes d’administration, on retrouve Michel Bolduc, Giovanni Migliara, Alain Courville, Pierre Beaulac, Dominic Bolduc et Gaétan Houle. Un certain Yves Samuel agit à titre de dirigeant.
Et le Parti libéral fait son entrée en scène
Giovanni Magliara possède de nombreuses maisons d’hébergement pour aînés. Avec son épouse, Anna D’Amico, il gère la compagnie Maxera qui oeuvre dans la construction résidentielle et se spécialise dans les habitations pour personnes retraitées (Groupe Résidences Excellence). Mme D’Amico a fait les manchettes il y a quelques années de cela pour ses accointances avec les libéraux.
En 2013, le directeur général des élections a porté des accusations contre Nathalie St-Hilaire et Silvana Buffone. Elles étaient accusées d’avoir «fabriqué un faux reçu pour une contribution électorale versée au Parti libéral du Québec ». Silvana Buffone était une adjointe de l’ex-ministre libéral Tony Tomassi de 2003 à 2010. Ce dernier a été démis de ses fonctions et exclu du caucus libéral pour des controverses concernant l’attribution de places en garderie et l’utilisation d’une carte de crédit d’une compagnie privée pour ses dépenses personnelles.
En 2016, il a été clairement établi que le faux reçu qu’avait produit Silvana Buffone avait été utilisé par Anna D’Amico afin de financer le Parti de Jean Charest. Selon les registres du Directeur général des élections, Mme D’Amico a donné 12 775$ à la formation libérale entre 2002 et 2013. Giovanni Migliara a quant a lui versé quelque 23 460$ aux libéraux entre 2001 et 2013.
Et on remonte jusqu’à la famille Grilli
Il nous reste maintenant à remonter le fil de la Société en commandite de Touraine, qui est l’un des principaux actionnaires de la Société en commandite le Terroir de Boucherville. Vous me suivez toujours? (Dans le cas contraire, on recommence la lecture quelques paragraphes plus haut).
Parmi les associés de la Société Touraine, on reconnaît des noms déjà rencontrés. Et on tombe sur de nouvelles compagnies à numéro. Notre source Jean-Pierre avait bien raison. Ce dossier, c’est un immense méli-mélo de compagnies à numéros!
Les actionnaires de la compagnie à numéros 9158-0472 Québec sont deux autres compagnies à numéros. Et l’un des dirigeants est Yves Hermel Samuel. Il faut se souvenir de ce nom. On va y revenir.
Lorsque l’on consulte le registre des entreprises du Québec, on note que le mandat alloué à la compagnie 9094-5163 QUÉBEC est de produire des oeuvres…littéraires ou cinématographiques! Assez étonnant de retrouver une telle compagnie dans un dossier impliquant la destruction de milieux humides pour faire place à des projets immobiliers.
Les actionnaires de la seconde compagnie à numéros 9158-0084 QUÉBEC sont deux fiducies. La fiducie de capital Samuel. Et la fiducie de capital Savard. Ces deux fiducies ne possèdent pas de dossier dans le registre des entreprises du Québec.
Mais lorsque l’on recherche les adresses qui sont ci-haut indiquées, on tombe sur ça:
2255 Boulevard Fernand-Lafontaine #400 Longueuil, QC J4G 2R8
Grilli Samuel Consortium Immobilier
Et sur ça:
Et là, ça devient plus particulièrement intéressant.
Le groupe Grilli, dirigé et fondé par Mario Grilli, est un joueur majeur dans le développement immobilier du Québec.
Mario Grilli est arrivé au Canada à la fin des années 1950. Il se lance dès le départ dans l’industrie de la construction, comme maçon. En 1965, il implique toute sa famille dans la mise sur pied d’une compagnie en construction domiciliaire. Il est le premier à inscrire une telle compagnie en bourse. Il y parvient grâce à un appui de l’État québécois via le Régime d’épargne-actions provincial (REA).
Le groupe parvient ainsi à réaliser plusieurs projets d’envergure, dont le Club St-Raphaël qui comprend 1200 résidences et un terrain de golf, le Fontainebleau de Blainville, qui compte 2000 résidences et le chic terrain de golf ClubLink. Il réalise beaucoup d’autres projets à Kirkland, Beaconsfield, Pierrefonds Dollard-des-Ormeaux, Pincourt, Ste-Anne-de-Bellevue, Terrebonne, Laval, Rigaud, Repentigny et Varennes. Ce ne sont pas moins de 10 000 résidences, d’unités jumelées et de condos que l’entreprise a construits depuis ses premiers pas. Et elle possède toujours aujourd’hui des terrains à développer qui s’étendent sur plus de 10 millions de mètres carrés.
Aujourd’hui, Mario Grilli dirige son groupe immobilier avec ses enfants Paolo, Cristina et Jean-Pierre. Si on se limite à cela, cette histoire semble parfaite. Mais elle ne l’est malheureusement pas.
Le groupe Grilli évite assez bien les polémiques, on doit bien l’admettre. Mais lorsqu’il succombe, c’est durement.
En septembre 2020, une histoire d’horreur est apparue dans les journaux. On relatait que la corruption et la collusion sévissaient toujours dans la ville de Terrebonne. Des élus y avaient accepté de généreux cadeaux de la part d’entrepreneurs en construction, dont des voyages dans le sud. « J’ai été obligé de payer un voyage à Punta Cana à M. [Michel] Morin [un conseiller municipal] », a raconté l’entrepreneur en construction résidentielle François Barnabé. M. Barnabé s’exprimait ainsi au procès de l’ex-maire de Terrebonne, Jean-Marc Robitaille.
Jean-Marc Robitaille est un ancien député conservateur. Il est devenu maire de Terrebonne en 1997. Il démissionna de ses fonctions municipales en 2016. En janvier 2019, on découvrit que M. Robitaille avait eu grand plaisir à fréquenter des entrepreneurs peu recommandables, comme Normand Trudel, et qu’il s’était même permis de faire la fête sur un bateau de Tony Accurso. Tony Accurso a par le passé reconnu avoir entretenu des liens avec la famille mafieuse Rizzuto.
L’entrepreneur Barnabé a aussi pointé du doigt Mario Grilli, en soulignant qu’à une certaine époque, il en menait fort large à l’hôtel de ville de Terrebonne. Aujourd’hui, le groupe Grilli est toujours présent dans ce secteur. Il y mène l’immense projet immobilier Urbanova.
Toujours selon Barnabé, le maire Robitaille aurait régulièrement séjourné dans un condo de Mario Grilli, en Floride.
Quand Mario Grilli ne se fait pas accuser d’offrir des cadeaux peu éthiques à des élus municipaux, il se fait pointer du doigt par de simples citoyens aux prises avec des problèmes de taxes.
En 2015, Benoît Pinsonneault est sorti publiquement pour dénoncer une taxe « spéciale » de la Ville de Blainville. M. Pinsonneault, en procès contre la Ville qu’il habite, dénonçait que des travaux avaient été menés par l’administration depuis 5 ans dans le nouveau quartier Chambéry et que la facture avait été refilée aux résidents. Résultats des courses: une hausse du compte de taxes de 900%, faisant passer celui de M. Pinsonneault de 2700 $ à 30 500 $ par année!
Quelque 360 propriétaires étaient concernés par l’affaire. Plusieurs durent se résoudre à vendre leurs terrains aux spéculateurs et promoteurs de tout acabit.
M. Pinsonneault a pour sa part raconté que les représentants de la Ville avaient tenté de le rassurer en lui disant qu’il n’aurait aucune difficulté à vendre sa propriété à des promoteurs. Un mois plus tard, Mario Grilli débarquait chez lui.
Benoît Pinsonneault a affirmé être convaincu que la Ville était de mèche avec les promoteurs pour le rachat des terrains des propriétaires étouffés par les taxes.
Et on revient à la rainette faux-grillon
À la lecture de tout cela, on comprend bien à quel genre de défis se frottent ceux qui espèrent sauver la rainette faux-grillon. Cette espèce se retrouve plus souvent qu’autrement sur des terrains privés et possédés par des promoteurs qui ont de grands moyens et qui espèrent faire beaucoup d’argent en détruisant l’habitat de la rainette, pour mieux y implanter des projets résidentiels ou autres. Ces promoteurs ont leurs entrées dans les institutions, et font du lobbying pour arriver à leurs fins. Pour faire face à ça, un citoyen-écologiste est fort dépourvu.
Vous vous rappelez que notre source Jean-Pierre disait que Gaétan Houle était fort bien connu à Boucherville? Vous allez maintenant comprendre pourquoi. La Société en commandite Le terroir de Boucherville et la Société en commandite Montbrun (dont les actionnaires recoupent ceux de la Société du terroir), qui sont contrôlées par toutes les personnes dont je viens de brosser rapidement le portrait, poursuivent actuellement la Ville de Boucherville pour quelque 99 millions de dollars. Ils reprochent à la Ville, qui refuse de construire les infrastructures qu’ils exigent aux abords de la réserve naturelle Pierre-Dansereau où se trouvent des populations de rainettes faux-grillon, de miner leurs affaires.
À la lumière de ces informations, on comprend mieux à quelles sommes fait face la rainette faux-grillon et sa protection. On comprend mieux à quels genre de personnages elle se frotte alors qu’elle tente de survivre dans les derniers milieux humides de la région de Montréal. Et moi je comprends mieux pourquoi les ministères concernés jouent profil bas et que plusieurs nous mettent en garde face à tous ces promoteurs.